Le Parti du travail tunisien (PTT) a critiqué ce qu’il a qualifié de “démarche d’exclusion” adoptée selon lui par le Président de la République provisoire en conviant un certain nombre de partis au dialogue national et en écartant d’autres ce qui, juge-t-il, “dénote une lecture partisane restrictive” et confirme que ses appels répétés au consensus n’étaient que des slogans électoraux.
Dans une déclaration rendue publique jeudi et dont l’agence TAP a reçu une copie, le PTT estime encore qu’après s’être présenté “comme un facteur de compromis entre les Tunisiens, le président de la République est devenu un facteur de division à cause de sa politique improvisée et de ses déclarations agressives”.
“C’est là la preuve de son incapacité à assumer sa responsabilité en tant que président de l’ensemble des Tunisiens”, ajoute le parti.
“Le temps de la mise sous tutelle de la vie politique est à jamais révolu”, souligne encore le PTT, qualifiant de “campagne électorale avant l’heure” l’initiative de Marzouki en faveur d’un dialogue national en l’absence de nombreux acteurs politiques et de représentants des organisations nationales et de la société civile.
Le même Parti du travail tunisien a condamné avec force, dans une déclaration distincte, l’incident de l’autodafé du drapeau national enregistré à Bizerte lors des émeutes de ces derniers jours, s’insurgeant contre la récurrence d’incidents de ce genre et contre le sentiment de rupture qu’éprouvent certains citoyens envers les institutions et symboles de l’Etat.