Des chômeurs de la délégation de Meknassi (Gouvernorat de Sidi Bouzid) ont organisé, jeudi, une marche de protestation, pour revendiquer leur droit à l’emploi et dénoncer les tergiversations des autorités concernées qui retardent à chaque fois l’examen de leurs demandes légitimes.
La marche, marquée par la participation de jeunes sans- emploi de la délégation, notamment les diplômés de l’enseignement supérieur, a parcouru les artères principales de la ville. Les participants scandaient de nombreux slogans appelant à garantir des postes d’emploi pour les habitants de la région et le développement équitable.
Les marcheurs ont dénoncé “la poursuite de la politique de marginalisation contre les habitants de Meknassi, la poursuite de la souffrance des jeunes et l’indifférence des autorités locales et régionales, ainsi que du gouvernement, face à leurs revendications”.
Des habitants de la délégation ont indiqué au correspondant de l’agence TAP à Sidi Bouzid qu’ils “désespèrent face aux tergiversations des autorités qui n’a pas présenté, jusqu’à maintenant, un programme clair pour l’emploi des jeunes chômeurs de la région, tout en appelant à fournir des sources de revenus pour leur garantir les conditions d’une vie digne”. D’autres protestataires ont fait part de leur refus de la logique de l’emploi selon l’appartenance partisane, tout en menaçant de durcir le mouvement et d’adopter d’autres méthodes de protestation”.
De son côté, le directeur régional de l’emploi de Sidi Bouzid, Tarak Fatati, a indiqué “que les recrutements sont liés, en premier lieu, aux programmes du ministère, surtout en ce qui concerne la fonction publique, alors que les autres opérations d’installation au propre compte dépend de la volonté des hommes d’affaires et des investisseurs, ainsi que de la garantie d’un environnement adapté pour l’investissement, notamment au niveau de l’infrastructure de base et des ressources naturelles et humaines.
Il a expliqué que des ateliers de formation professionnelle sont organisés, actuellement, dans toutes les délégations du gouvernorat, et que le centre de la formation professionnelle de Meknassi est en cours de restructuration, ce qui permettra de créer de nouvelles spécialités demandées par le marché de l’emploi.
Pour sa part, le premier délégué du gouvernorat, Imed Khalki, a indiqué qu’il n’existe pas de politique des quotas entre les partis dans l’emploi, ou des recrutements selon l’appartenance partisane, et que le programme de l’emploi est appliqué dans le cadre de l’équité, dans toutes les régions. Il a rappelé que le nombre important de chômeurs est la cause principale de l’incapacité des programmes nationaux de l’emploi à satisfaire toutes les demandes.