“Le taux d’intégration scolaire et sociale des handicapés reste encore en deçà des espérances”, a reconnu Khalil Zaouia ministre des affaires sociales. Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge des 13èmes journées scientifiques Mohamed Kassab, organisées les 18 et 19 avril à Tunis, le ministre a souligné la nécessité d’inscrire les droits des personnes handicapés dans la nouvelle constitution.
Il a mis l’accent, dans ce contexte, sur le rôle important dévolu à la société et à l’Etat pour faciliter l’intégration socioéconomique des handicapés, appelant les différentes parties concernées à redoubler d’efforts pour renforcer l’intégration de cette catégorie dans la vie professionnelle.
Il a indiqué que le taux de recrutement des personnes handicapées ne dépasse pas 1% dans le secteur public et qu’il est pratiquement nul dans le secteur privé.
De son côté Maria Luisa Fornara, représentante du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Tunisie a souligné que “malgré l’existence d’une législation qui considère les personnes handicapées comme des sujets de droit plutôt que des objets de charité ou une charge pour la société, les pratiques de terrain demeurent au deçà des résultats escomptés”.
La représentante de l’UNICEF a estimé que “La Tunisie qui s’est engagée depuis 2002 dans l’expérience d’intégration scolaire des enfants handicapés est sur la bonne voie pour faire évoluer son dispositif de prise en charge éducative de ces enfants en vue de leur inclusion dans des écoles ordinaires”.
Dans ce contexte, elle a signalé que selon les statistiques du ministère de l’éducation, le nombre d’enfants bénéficiaires de ce dispositif est passé de 299 en 2003-2004 à 1634 en 2011-2012 et le nombre d’écoles inclusives de 111 à 350 pendant la même période.
Mme Fornara a réitéré à cette occasion, la disposition de l’UNICEF à poursuivre ses efforts de soutien technique aux différents ministères concernés par l’inclusion scolaire et aux autres intervenants pour renforcer les capacités des acteurs centraux et régionaux, développer des compétences spécifiques et encourager les bonnes pratiques inclusives.