Des dizaines d’élèves des lycées de la ville de Bizerte ont organisé une marche pacifique et effectué un sit-in en face de l’hôtel de ville pour exprimer “leur refus de la décision de la Ligue Nationale de Football Professionnel (LNFP), qualifiant à la phase du play-off le Club Africain aux dépens du Club Athlétique Bizertin (CAB)”.
Mehdi Ben Gharbia, président du club et Mondher Kebaier entraîneur, ont rejoint les manifestants et appelé le public cabiste à “calmer les esprits, à protester pacifiquement et à ne pas s’enrôler derrière la violence”. Le président du club a, à cette occasion, mis l’accent sur la “détermination du Comité directeur à défendre, par toutes les voies légales, les droits légitimes du club”.
Dans le même ordre d’idées, Ben Gharbia s’est rendu au lycée secondaire “Farhat Hached” de Bizerte, où il a discuté avec les élèves pour les exhorter à manifester pacifiquement et à respecter la Loi.
Le correspondant de la TAP dans la région a constaté le dépit exprimé par un nombre de citoyens quant à l’attitude du Comité directeur du CA Bizertin qui a “contribué, à travers ses positions et attitudes à pousser leurs enfants pour manifester dans la rue, sous prétexte de défendre le droit du club à se qualifier à la phase du play-off, au lieu d’adopter un discours appelant au calme et revendiquer les droits du club par les voies légales”. Les citoyens ont fait observer que “leurs enfants, impliqués dans les actes de violence, sont victimes du comportant du président et du vice-président du club qui ont mal jugé la situation, en exagérant les choses, sur les différents plateaux de télévision, et en engageant une campagne de suspicion à l’encontre des structures sportives”.
Un groupe de citoyens ont, par ailleurs, dénoncé “la position du gouverneur de la région prise à l’égard des événements, lorsqu’il a fait des promesses hâtives non tenues”. Ce groupe de citoyens reproche au premier responsable de la région le fait d’avoir “promis une intervention du chef du gouvernement pour rendre justice au club, lors de leur rencontre les citoyens, mardi, au centre de police de Bougatfa”, ce qui “s’est avéré par la suite comme étant une fausse promesse”. Selon le correspondant de la TAP, quelque 10 cadres de sécurité ont été blessés, au cours des récents événements survenus dans la ville de Bizerte, notamment, le chef de poste de police “Errawebi” qui séjourne, depuis lundi, à l’hôpital régional “Habib Bougatfa, après avoir subi une agression au niveau de la colonne vertébrale.