Le “Frensh institute alliance francaise” (Fiaf), premier centre culturel francais à New York, organise son festival “World Nomads Tunisia” dont la cinquième édition se tiendra du 02 au 26 mai 2013 au siège du Fiaf à New York. Ce festival biennal, fêtera, cette année la culture tunisienne dans ses différentes expressions : musique, danse, arts visuels, conférences et cinéma.
Rendant hommage à l’exception culturelle d’un pays francophone, cet événement multiculturel a choisi cette fois de mettre à l’honneur la Tunisie pour refléter la diversité de son paysage culturel, artistique et créatif, après la révolution.
Lors d’une conférence de presse tenue mardi au siège de l’ATB (Arab Tunisian Bank), Leila Souissi, commissaire des arts visuels a indiqué que cete manifestation sera bénéfique aussi bien pour les résidents tunisiens aux Etats Unis d’Amérique que pour les américains en vue de découvrir la richesse de la culture tunisienne à travers de multiples événements culturels.
A cet effet, le festival invite à New York des figures artistiques et des femmes parmi les plus influentes et les plus actives en Tunisie notamment sur la scène artistique.
L’ouverture du festival sera confiée à l’artiste tunisienne Sonia Mbarek avec un concert sous le signe “Mélodies arabo-andalouses et méditerranéennes”. Sonia Mbarek sera accompagnée de l’orchestre al-bustan Seeds of culture, sous la direction musicale de Hanna Khoury.
Ayant conquis le peuple tunisien, Emel Mathlouthi sera également présente pour interpréter ses chansons révolutionnaires notamment de son dernier album “kelmti horra” (ma parole est libre).
Parmi les moments fort du programme, figure la première américaine “The ulysse syndrome”, une création chorégraphique du célèbre danseur Jonah Bokaer accompagné de son père d’origine tunisienne Tsvi Bokaer. S’inspirant de voyages en Tunisie, cette création est une méditation intime sur l’héritage de ses ancêtres tunisiens et sur les conséquences profondes de l’exil et du déracinement.
La chorégraphie “Sous leurs pieds, le paradis” de Radhouane El Meddeb, sera présentée en première aux Etats Unis le 14 mai. Le danseur tunisien rend hommage à la femme et évoque de manière poétique l’évolution permanente des rôles associés au genre après les révolutions arabes.
Une série de débats explorant le rôle des femmes dans les transformations artistique, sociale et politique est prévue avec de femmes tunisiennes dont Amna Guellali, directrice de Human Rights Watch Tunisie, Leila Souissi, spécialiste d’art contemporain tunisien, Dorra Bouchoucha, productrice de cinéma et fondatrice de Nomadis Image, Sihem Belkhodja, danseuse et chorégraphe etc.
Les traditions de la Tunisie sont également à découvrir au “Souk traditionnel tunisien” qui sera installé à Midtown Manhattan, composé de bazars où le visiteur peut admirer des objets traditionnels tout en dégustant les pâtisseries locales et un thé à la menthe.
“The after revolution” est l’intitulé d’une exposition qui se tient du 8 mai au 1er juin mettant en exergue le rôle joué par les arts visuels dans la révolution. Il s’agit de tableaux, photos et vidéos créés par cinq artistes tunisiens contemporains dont le travail est exposé pour la première fois à New York.
Outre les artistes et photographes, seraient présents également des graffeurs tunisiens pour signer des oeuvres originales dans différents lieux de New York, y compris du festival Ideas City du fameux New Museum.
Tous les mardis du 7 au 28 mai, le public new yorkais aura à découvrir plusieurs films tunisiens qui explorent la place de la femme avant et après le 14 janvier 2011, avec des courts métrages, documents incisifs et des films primés dont “Les silences du palais” de Moufida Tlatli, “les secrets” de Raja Amari et “C’était mieux demain” de Hinde Boujemaa.
Co-organisé avec des institutions culturelles tunisiennes et américaines et de différents mécènes, ce festival souhaite selon les organisateurs “faire mieux connaître la scène artistique de ce pays en plein renouveau”.