Les sociétés de services de services portuaires (amarrage, démarrage et gardiennage des navires) observeront une grève le 6 Mai 2013, dans tous les ports tunisiens, a déclaré M. Salem Nabgha, président de la Fédération nationale du transport, relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).
Cette grève a été décidée pour rappeler au ministère du transport, autorité de tutelle, l’importance du rôle des propriétaires des sociétés de services portuaires, dans l’impulsion de l’économie nationale, a-t-il indiqué, lors d’un point de presse tenu mercredi, à Tunis. Il a appelé le ministère du transport à traiter avec les organisations syndicales et les centrales patronales sur le même pied d’égalité et à lancer un dialogue entre toutes les parties concernées afin d’identifier les solutions appropriées pour traiter tous les dossiers en litige.
La chambre syndicale nationale des services portuaires organisera demain, jeudi 18 avril 2013, un sit-in, devant le siège du ministère du transport, pour protester contre la nonchalance de l’administration et la non concrétisation des décisions prises, a-t-il dit.
“Le ministère n’est pas entrain de jouer son rôle en matière de régularisation des dossiers afin de préserver les entreprises économiques privées et implantées légalement dans les ports a avancé M. Nabgha. Et d’ajouter qu’une journée d’information sera tenue, le 25 avril 2013, pour annoncer les principales demandes de toutes les activités portuaires. Pour sa part, le président de la chambre Mohamed Kamel Ouhaichi a évoqué l’absence totale de la partie administrative pour le lancement d’un dialogue concernant la création de groupements interprofessionnels d’amarrage et de démarrage des navires et leurs intégration dans le secteur public.
Il a relevé que la fédération et la chambre ne sont pas informées officiellement des décisions prises par le conseil ministériel, tenu le 21 février 2012, et consacré à l’examen des solutions et problématiques relatifs à cette activité. Les sociétés d’amarrage, de démarrage, de gardiennage des navires et d’extinction des incendies dans les ports tunisiens traversent plusieurs difficultés et sont menacées de faillite, a-t-il affirmé. Il a rappelé que ces sociétés ont été créees suivant des cahiers des charges et ne sont pas soumises au système de la sous-traitance.
IL y a lieu de rappeler que les syndicats des ouvriers, relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), ont accusé, au cours de la période post révolution (17 décembre 2010-14 janvier 2011) le système de la sous- traitance appliqué à plusieurs petites activités, de non respect des droits des ouvriers. Les syndicats des agents ont appelé, dans ce cadre, à intégrer les sociétés précitées (les sociétés d’amarrage, de démarrage et de gardiennage des navires et d’extinction des incendies dans les ports tunisiens) au secteur public, ce qui est refusé par les patrons.