“L’union générale tunisienne des étudiants (UGTE) (tendance islamique) a subi une grande injustice puisqu’elle a été censurée pendant de longues années et il est temps aujourd’hui de lui rendre sa place au sein de l’université tunisienne”, a déclaré, dimanche, Mehrzia Laabidi, vice présidente de l’assemblée nationale constituante à l’agence TAP.
“Nous avons, aujourd’hui, besoin de pluralisme syndical pour que tous les étudiants puissent s’exprimer librement”, a-t-elle ajouté. Mme Laabidi s’est, à cette occasion, inscrite à la ligue des anciens de l’UGTE. Elle a révélé, en marge de l’organisation du 1er congrès de l’organisation estudiantine après la révolution, qu’elle était parmi les premiers étudiants de Sousse qui ont participé à la création de l’UGTE en 1985, ajoutant que même lorsqu’elle était en France, elle a milité dans le cadre de cette organisation.
Mme Laabidi a souligné qu’une décision politique audacieuse doit être prise pour lever l’injustice commise envers cette organisation.
Elle a fait remarquer que le rétablissement du rôle de l’UGTE au sein de l’université rentre dans le cadre du processus de la justice transitionnelle.
Concernant le port du niqab au sein de l’université, Mme Laabidi a souligné que cette question pourrait être résolue par le dialogue entre le conseil scientifique de la faculté et les étudiants. “J’étais enseignante à l’Institut européen des sciences humaines et nous avons résolu ce problème par le dialogue en convainquant les étudiantes de la nécessité de dévoiler le visage pendant les heures de cours”, a-t-elle précisé.
“En cas d’échec du dialogue, on peut passer à l’application de la loi puisque que nous sommes dans un Etat de droit”, a-t-elle ajouté.