L’association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (AFTURD) a organisé, samedi à Tunis, son 7ème congrès sur les tunisiennes, la précarité et les disparités régionales.
Des associations régionales féminines qui travaillent en collaboration avec l’AFTURD ont présenté, au cours de cette rencontre, leurs activités en faveur de la lutte contre la précarité de la femme notamment en milieu rural. Les participants ont, ainsi, pris connaissance du projet “centre femmes solidaires” mis en place à Jendouba avec le soutien de l’AFTURD et cofinancé par la commission européenne.
Le projet vise à lutter contre la marginalisation sociale, économique et culturelle des femmes en situation de précarité dans la région de Jendouba.
“Il s’agit, en fait, d’un espace collectif polyvalent ouvert au public qui permet le soutien aux initiatives économiques féminines à travers l’accompagnement et la formation”, a fait savoir Hanène Ouni, membre du projet.
L’association “femme et citoyenneté”, nouvellement créée au Kef a été, également, présentée à cette occasion. Fondée le 15 avril 2011, elle veille à la valorisation du rôle de la femme dans l’économie en procédant à la formation d’une centaine de femmes qui seront formatrices à leur tour.
L’estime de soi, les techniques de communication et l’accompagnement dans la recherche active d’emploi figurent parmi les principaux axes de cette formation. Dans une communication sur “les femmes et l’emploi avant et après la révolution”, Dr Azzem Mahjoub, économiste, a estimé que les femmes tunisiennes sont majoritaires à l’université, mais minoritaires dans l’emploi. Il a souligné que sur cinq étudiants, on compte trois filles et que selon les statistiques de 2011, le taux de chômage des femmes s’élève à 43,8 pc contre 23,7 pc chez les hommes.
L’orateur a appelé les associations féminines à oeuvrer en faveur de l’intégration de l’approche genre dans les politiques sociales et économiques. Il a, en outre, appelé à renforcer la lutte contre le taux élevé d’analphabétisme, surtout des femmes, qui doit figurer, estime-t-il, au premier rang des priorités nationales.
L’AFTURD a été fondée en 1989 et a pour objectifs de diffuser la culture de l’égalité et de promouvoir la recherche pour favoriser l’émancipation effective des femmes.