Le Réseau tunisien de la justice transitionnelle (RTJT) a organisé, vendredi, un sit-in devant l’Assemblée nationale constituante (ANC) pour protester contre le report répété de l’examen du projet de loi sur la justice transitionnelle, soumis à la Constituante depuis le 22 janvier dernier.
Le président du Réseau, Mohamed Kamel Gharbi, a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer l’examen de ce projet de loi, qui, a-t-il dit, représente l’un des principaux objectifs de la Révolution.
« L’examen par l’ANC de questions inhérentes à la justice transitionnelle, dont la poursuite en justice des symboles de l’ancien régime, l'”assainissement” des corps des avocats et des magistrats et l'”immunisation” de la Révolution, risque de vider la loi sur la justice transitionnelle de son sens ».
Il a, par ailleurs, indiqué que « le report de l’examen de ce projet de loi est susceptible de réduire toutes les chances de rendre justice aux victimes de l’ancien régime, vouant ainsi le processus de la justice transitionnelle à un échec prématuré ».
Les protestataires réclament un calendrier clair et précis pour examiner le projet de loi sur la justice transitionnelle et élire une commission chargée de l’application du processus de la justice transitionnelle avant fin juin 2013. « Nous sommes déterminés à poursuivre nos actions de protestation de manière pacifique et démocratique.
Au cas où nos revendications ne seraient pas satisfaites, nous sommes prêts à durcir notre contestation », menacent-ils, dans une déclaration rendue publique vendredi. Le Réseau tunisien de la justice transitionnelle comprend six associations. Créé le 14 janvier 2012, ce Réseau vise à diffuser la culture de la justice transitionnelle et à établir des relations de coopération avec des organisations internationales opérant dans ce domaine.