La motion pour la destitution de Marzouki, président provisoire de la République, a pu réunir un peu plus que le nombre nécessaire (73) de signataires pour permettre à l’ANC de convoquer ce dernier afin de l’écouter sur ses dernières déclarations contre l’opposition tunisienne, en marge de sa participation au Sommet arabe à Doha. En vertu de l’article 19 de la loi d’organisation provisoire des pouvoirs publics, la motion pourra être soumise au vote. Le retrait de confiance au président de la République doit être approuvé par la majorité absolue des membres de l’assemblée (109 voix).
Moncef Marzouki a commis une faute très grave pour un président de la République en promettant les potences à l’opposition. Quelle mouche a piqué ce dernier pour faire usage d’un vocabulaire peu digne d’un Chef d’Etat, garant normalement du consensus national. Comment peut-on arriver à oublier sa fonction principale et se comporter comme un vulgaire homme politique aux abois ? C’est inadmissible et intolérable.
Les provocations gratuites au plus haut niveau de l’Etat portent atteinte à la République et à l’unité nationale. Cette affaire gravissime « des potences » est une faute lourde, volontaire de Marzouki. Lui qui devait créer les conditions propices pour lancer un dialogue national afin de sortir le pays de son impasse politico-économique et de sa faillite financière programmée, ne fait que mettre le feu aux poudres !
Il est certain que l’opposition est quasi-unie face à ce dérapage verbal du président. Comment les indépendants et tous ceux qui se réclament de la République vont-ils se positionner par rapport à cette motion de destitution ? Le peuple tunisien condamnera à jamais les abstentionnistes ! Chaque Constituant (e) doit comprendre que la Tunisie sortira plus forte que jamais si cette motion de censure arrive à obtenir 109 voix.
Marzouki, l’éternel candidat à la présidence dérape sérieusement et mérite un congé de longue durée. Le Tunisien moyen se demande si Marzouki n’est pas en réalité un islamiste caché sans barbe car ses prises de décisions versent dans le registre islamiste : destruction de l’Etat national et visent à saper la «tunisianité» de la Tunisie et les acquis de la République.. Dans ce cas, le peuple, à travers ses députés républicains, est en droit de dire non à aux déclarations dangereuses, complètement farfelues et irresponsables. Trop de bêtises, trop d’incompétences, trop de bavures, Marzouki doit quitter la scène politique et s’occuper de ses publicains multiples et diverses.
Notre vraie et authentique Révolution commencera à cet instant où les représentants du peuple diront «DEGAGE» à Marzouki. Autrement, les députés encourageront le président à aller plus loin dans ses dérapages verbaux et autres et tant pis pour la République !
Quelle que soit l’issue de cette motion, force est de constater que la mobilisation de l’opposition et de société civile devra être au rendez-vous pour obtenir le départ tôt ou tard de Moncef Marzouki.