Le mouvement Ennahdha affirme son refus des “accusations infondées” (selon ses termes), lancées à son encontre par l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) concernant les incidents violents qui avaient eu lieu le 4 décembre 2012, place Mohamed-Ali, indiquant qu’il a appris avec surprise l’annonce “unilatérale” de la position de l’Ugtt, à ce sujet, qu’il juge “partiale et subjective”.
Dans un communiqué rendu public, mercredi, Ennahdha souligne que les documents et enregistrements vidéo relatifs à ces incidents qui ont été examinés par la commission d’enquête mixte, formée de cadres de l’Ugtt et du gouvernement et de personnalités nationales, ne contiennent aucune preuve permettant de mettre en cause Ennahdha.
Bien plus, précise le communiqué, “certains documents montrent que des militants du mouvement avaient tenté de calmer les esprits”.
Ennahdha considère que l’équipe représentant la centrale syndicale au sein de la commission mixte “a devancé les résultats de l’enquête, se hâtant d’accuser certaines parties de violence, dont Ennahdha”.
Le mouvement exprime, également, ses craintes que le fait d’ignorer les travaux de la commission et de s’empresser d’annoncer cette position subjective concernant les incidents de la place Mohamed-Ali, ne soit “un prétexte pour l’escalade et l’incitation à des grèves qui perturbent les intérêts des citoyens et affaiblissent l’économie nationale”.
Le mouvement Ennahdha souligne, également, dans son communiqué, sa détermination à ce que “l’Ugtt demeure une organisation nationale qui défend les intérêts des travailleurs et de la patrie et non un outil aux mains de certaines forces politiques qui utilisent les syndicats pour réaliser leurs agendas partisans”.