L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) appelle, dans un communiqué rendu public mardi, à dévoiler les circonstances de la répression de la manifestation pacifique du 9 avril 2012 et à poursuivre en justice, les agresseurs du siège de l’organisation syndicale, le 4 décembre dernier.
L’UGTT appelle, en outre, à dissoudre toutes les milices qui opèrent sous couvert des ligues de protection de la révolution ou d’autres appellations et à révéler toute la réalité sur l’assassinat de Chokri Belaid.
Le communiqué publié à l’occasion de la commémoration des événements du 9 avril 1938, souligne que la fidélité au sang des martyrs de la Tunisie commande à juger tout ceux qui menacent la sécurité des tunisiens.
L’UGTT met l’accent sur la nécessité de continuer à militer contre la violence, le terrorisme, les assassinats politique ainsi que contre toutes les formes d’oppression, de dictature et de répression des libertés publiques et individuelles.
L’UGTT réitère la détermination à aller de l’avant sur la voie de la réalisation des objectifs de la révolution à savoir la garantie de la liberté, de la dignité et de la justice sociale, outre la réparation des injustices et le dédommagement des blessés de la révolution.
Le communiqué met, en outre, l’accent sur l’impératif de réaliser la transition démocratique à travers l’organisation d’élections loyales et transparentes après l’élaboration d’une constitution qui représente tous les tunisiens, une constitution qui garantit un Etat civil et républicain, garantit toutes les valeurs universelles et protège tous les droits socioéconomiques y compris le droit syndical et le droit à la grève sans aucune restriction.
La commémoration des événements du 9 avril 1938 est une occasion pour tirer les enseignements de cette date historique qui constitue un tournant au niveau des revendications des tunisiens qui appelaient à l’indépendance du pays, à la formation d’un gouvernement tunisien et la création d’un parlement, ajoute le communiqué.
L’UGTT rappelle que les tunisiens tombés en martyrs le 9 avril 1938 sous les balles des forces d’occupation coloniale, continuent de donner aux générations successives des leçons de sacrifice, de courage et de militantisme pour la liberté, la dignité et la souveraineté nationale.