L’Union pour la Tunisie affirme son engagement à poursuivre la lutte pour une démocratie réelle dans le pays et à renforcer l’unité nationale sans exclusion, réitérant l’appel à un dialogue national responsable qui réunit tous les Tunisiens.
Lors d’un meeting populaire tenu, dimanche, place Bab Souika, à Tunis, à l’occasion de la Fête des martyrs, les cinq partis formant cette alliance (Nida Tounes, Al Massar, Al Joumhouri, le Parti du travail patriotique et démocratique, le parti socialiste) ont souligné le droit des Tunisiens à une vie digne, à un travail, à la sécurité et à la sérénité.
Le secrétaire général du mouvement Nida Tounes, Taieb Baccouche a fait remarquer que les festivités de cette année ne doivent pas nous faire oublier les incidents violents du 9 avril de l’année dernière dont les auteurs circulent toujours librement, exigeant la dissolution des Ligues de protection de la révolution.
Le sang des martyrs du 9 avril 1938, de la guerre de libération nationale, du bassin minier, de la révolution pour la liberté et la dignité et de la démocratie, à l’instar de Lotfi Naguedh et Chokri Belaid, ne sera pas vain, mais constituera un facteur de lutte pour l’instauration d’une constitution répondant aux aspirations des Tunisiens à la démocratie, à la liberté, au développement équitable et à une vie digne, a insisté Taieb Baccouche.
Pour sa part, Maya Jribi, secrétaire générale du parti Al- Joumhouri, a indiqué que les slogans du 9 avril 1938 appelant à un parlement tunisien, à l’indépendance du pays et à l’unité nationale rejoignent les objectifs de l’Union pour la Tunisie dont, principalement, l’autodétermination nationale, l’élaboration d’une nouvelle constitution répondant aux aspirations des Tunisiens et la réalisation de la justice sociale.
Elle a, au nom des partis de l’Union, réitéré l’appel à un dialogue national responsable qui n’exclut aucun parti et à la divulgation de la vérité sur l’assassin de Chokri Belaid, soulignant que les cinq partis resteront toujours soudés face à la violence sous toute ses formes.
De son côté, le secrétaire général du Parti du travail patriotique et démocratique, Abderrazek Hammami, a évoqué la conjoncture que traverse le pays et qui se caractérise par l’aggravation de la corruption, l’accroissement de la crise socioéconomique et le sentiment d’insécurité chez le citoyen, ce qui avait incité les cinq partis à unir leur force.
Quant au secrétaire général du Parti socialiste, Mohamed Kilani, il a indiqué que l’Union pour la Tunisie s’est engagée à défendre le processus transitionnel et les droits de la femme et de l’enfant, ainsi qu’à garantir la dignité au citoyen et à rétablir le sentiment de sécurité, outre lutter contre l’obscurantisme et le Takfir.
Pour le porte-parole du parti Al Massar, Samir Taieb, l’Union oeuvre à garantir les droits de tous sans exclusion dans un esprit d’ouverture sur les autres partis et alliances dont notamment le Front populaire. Samir Taieb a appelé à dévoiler les assassins des « martyrs de la démocratie » et à faire front contre la violence sous toutes ses formes.
Pas loin de la place Bab Souika, des dizaines de partisans du mouvement Ennahdha et du courant salafiste se sont rassemblés brandissant l’étendard noir et scandant des slogans hostiles au mouvement Nida Tounes et au RCD dissous. Un cordant de forces de l’ordre s’est interposé empêchant d’éventuels affrontements entre les deux camps.
Plusieurs heures auparavant, un important dispositif sécuritaire s’était déployé autour du quartier populaire où devait se tenir le meeting, pour prévenir tout dépassement.