« Les incidents ayant marqué la marche du 9 avril 2012, à l’avenue Habib Bourguiba, à l’occasion de la fête des martyrs, ont été largement amplifiés et politisés », a jugé, mardi, le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh.
« Le ministère de l’intérieur avait présenté à l’Assemblée nationale constituante (ANC) tous les détails inhérents à ces événements », a-t-il déclaré à l’Agence TAP en marge de la cérémonie de commémoration de la fête des martyrs du 9 avril 1938.
« Face à ces incidents, le département s’est conformé à la loi et a agi en toute transparence », a-t-il ajouté, rappelant qu’une une enquête a été engagée dans l’immédiat et que toutes les mesures nécessaires ont été prises à ce sujet.
« Il n’y a plus de raison de continuer de parler de ce dossier », a-t-il lancé, mettant l’accent sur l’impératif de saisir cette fête nationale pour « resserrer les rangs et de se montrer reconnaissant envers tous ceux qui se sont sacrifiés pour l’indépendance et la gloire de la Tunisie, sans calculs politiques, ni soif du pouvoir ».
Par ailleurs, Ali Larayedh a affirmé que les efforts se poursuivent pour révéler toute la vérité sur les circonstances de l’assassinat de Chokri Belaid.
«Nous n’allons pas lâcher cette affaire sans identifier les autres complices impliqués dans la planification et l’exécution de ce crime et informer l’opinion publique des résultats de l’enquête », a-t-il soutenu. Quelque 10 membres de la commission d’enquête sur les incidents du 9 avril 2012 avaient annoncé, le 5 avril en cours, leur démission.
Ils avaient justifié cette décision par le manque de coopération du gouvernement et l’absence de tous les mécanismes juridiques à même de leur permettre de s’acquitter pleinement de leur travail d’investigation pour révéler la vérité et déterminer les responsabilités.
La marche organisée, le 9 avril 2012, à l’avenue Bourguiba, sans l’autorisation du ministère de l’intérieur, a été accompagnée d’actes de violence qui avait pris pour cible des personnalités politiques et de défenseurs des droits de l’Homme. Les Ligues de protection de la révolution ont été accusées d’avoir pris part aux actes de violence contre les manifestants.