Une journée d’étude ayant pour thème “la révolte du 9 avril 1938: souvenir et leçon”, a été organisée, lundi, au siège des Archives Nationales de Tunisie (ANT), par l’Association de Recherches et des Etudes du Maghreb Arabe en collaboration avec le ministère de la culture et les ANT.
Les participants ont, à cette occasion, souligné la nécessité de tirer les leçons de l’expérience du militantisme politique en Tunisie et de concevoir des visions réformistes qui reposent sur le respect de la continuité de l’histoire de la Tunisie, riche en militantisme et sacrifices.
Prenant la parole, Mehdi Mabrouk, ministre de la culture a indiqué que la commémoration des événements du 9 avril 1938 est un devoir national et un signe de reconnaissance envers les pionniers du mouvement de libération nationale. C’est aussi, a-t-il indiqué, une occasion pour valoriser l’histoire nationale partagée entre les diverses générations de militants tunisiens à travers différentes époques.
Il a fait savoir, à ce propos, que ceux qui cherchent à effacer une partie importante de l’histoire de la Tunisie et des acquis réalisés par les pionniers dont les combattants, les militants et les politiciens, ne pourront pas réussir à déformer l’histoire de la résistance nationale. Il a à cet égard, souligné que le ministère a un devoir historique et national consistant à préserver et à garantir la continuité entre le passé, le présent et l’avenir.
Le ministre a aussi incité à faire une lecture sociale de l’histoire pour tirer les leçons et rendre justice aux pionniers du mouvement de libération nationale.
Dans une communication sur le parcours du militant Ahmed Mestiri, l’ancien ministre Mustapha Filali a indiqué que chaque expérience politique est fructueuse et peut être bénéfique pour résoudre les questions sociales actuelles, ajoutant que le processus de transition que connaît aujourd’hui la Tunisie exige l’intervention d’hommes d’Etat fiables et dotés d’une vision claire et courageuse dans la prise de décision.
Parlant de la continuité de l’Etat, M. Ahmed Mestiri, militant et ancien ministre, a souligné la nécessité de trouver une formule pratique pour assurer la concordance entre la légitimité juridique et la légitimité révolutionnaire.
A l’occasion de la journée d’étude, un hommage a été rendu aux militants Mustapha Filali et Ahmed Mestiri.