Le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar, a affirmé, dimanche, que l’Union pour la Méditerranée se trouve aujourd’hui face à une opportunité historique, qu’il faut saisir, pour repenser les relations entre les deux rives et réfléchir à de nouvelles stratégies de développement pour bâtir un avenir commun.
Dans une allocution prononcée au premier Sommet des présidents de Parlement, membres du conseil parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (UPM), qui se tient les 6 et 7 avril, à Marseille (France), Mustapha Ben Jaafar a réaffirmé qu’ « il ne peut y avoir de solutions communes sans un dialogue politique structuré».
De grands projets d’intérêt commun, a-t-il dit, “sont nécessaires pour relever les défis et satisfaire les aspirations des peuples, sur la base des relations de bon voisinage, de la liberté de circulation et des valeurs démocratiques », lit-on dans un communiqué de l’ANC.
Ben Jaafar a affirmé que la relation entre l’Union Européenne et les pays de la rive sud de la Méditerranée est une « relation historique et civilisationnelle », regrettant que le processus de Barcelone ait connu un grand blocage comme en témoignent les nombreuses tentatives de recherche de nouvelles alternatives pour améliorer l’efficacité de ce partenariat.
« Il faut éviter de taxer le bassin méditerranéen de zone frontalière Nord-Sud par laquelle arrivent tous les maux », a-t-il dit, ajoutant que « Nul ne peut, aujourd’hui, exclure les peuples qui se sont soulevés, de la participation à la gouvernance et à la prise de décisions ». Ben Jaafar a affirmé que l’édification d’un avenir commun commence maintenant.
Et d’ajouter que cette assemblée qui réunit 42 parlements autour d’une seule et même table, prouve que les parlements sont capables de redonner vie à l’UPM en lui donnant un nouveau souffle. Il a, dans ce sens, appelé à conjuguer les efforts pour relever les défis que posent les phases de transition démocratiques, notamment après les révolutions arabes.
Il a, en conclusion, exhorté les présidents des assemblées et des parlements de par le monde, à défendre les droits de l’Homme, sa liberté et sa dignité, à résoudre les conflits de manière pacifique et dans la légalité internationale, dont en premier lieu la cause palestinienne.
Il les a, également, appelé à presser Israël de libérer les parlementaires palestiniens qui croupissent dans les geôles israéliennes, et à leur tête Marouène Barghouthi.
Le président de l’ANC a eu plusieurs entretiens avec des présidents de Parlement de l’UPM, dont le président du Parlement européen, Martin Schulz, le président de la Chambre des Représentants de Belgique, André Flahaut, le président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone, et la présidente du parlement italien, Laura Boldrini.
Il a, également, eu une rencontre avec des jeunes des pays des deux rives de la Méditerranée au cours de laquelle il a appelé les jeunes maghrébins à impulser l’édification de l’Union du Maghreb arabe, un espace qui sera, selon lui, rempli d’opportunités.