Quant à l’éminent Pr, Si Amor Chédli, j’aimerais lui rappeler ce que je pense des “derniers jours du Président Bourguiba”.Ad-mi-ra-ble !!! C’est ce qu’on ne peut que retenir de ce que d’aucuns considéreraient, à tort, comme étant une longue et ennuyeuse homélie, mais qui est, en fait, une pathétique oraison funèbre, doublée de l’historique des derniers instants de l’homme d’exception que fut Habib Bourguiba.
J’en étais sidéré, et par le fond, et par la forme. Et j’en suis arrivé à la signature : le Pr Amor Chadli. Une chose, une seule me vint, alors, à l’esprit, s’agissant d’une célèbre citation de Messire Jacques-Bénigne Bossuet, maitre en l’art (parce que c’est un art) de l’oraison funèbre.
Il avait, un jour, dit : «Cette tristesse que nos fautes nous causent a un nom particulier, et s’appelle repentir ». Je m’étais aussi souvenu de ce qu’avait dit De Gaulle, parlant des tenants de l’Algérie française : » un quarteron de généraux….. »(Salan, Challe, etc.).
Quel rapport, me diriez-vous ? et vous auriez raison de le faire. Je ne retiens, de ce que j’ai avancé, que deux mots (ayant causés plein de maux) : « repentir » et « quarteron ». Je commencerais par le second. Le « quarteron » qui entourait, au cours des 2 dernières années de Bourguiba, Président de la République d’alors, et jusqu’à l’étouffer, et qui se composait de « messieurs » Mansour Skhiri; Amor Chadli, Mahmoud Belhassine et (parfois) Hédi Mabrouk. Cet infernal engrenage poussa « le combattant suprême », dans ses rares moments de lucidité, à trouver le moyen d’y échapper, l’homme à qui céder ce qu’il avait de plus cher, la Tunisie.
Faisant alors preuve d’un machiavélisme ( en ce qu’il a de plus positif), il appela à la rescousse un homme dont le statut l’indisposait, d’ailleurs, on ne peut plus : un général, lui qui a horreur de l’uniforme, tout autant que de ceux qui le portent (les multiples « coups d’Etat »militaires , au Proche-Orient et en Amérique du Sud y sont pour beaucoup). En 2 ans, à peine, il en fit (et l’imposa, ès-qualité) son premier ministre, sachant ce qu’un premier ministre, à cette époque, pouvait s’autoriser à faire, par Constitution interposée.
Le jour viendra où , exceptionnellement, les tunisiens feront preuve d’objectivité, sans être guidés, comme d’habitude, par leur grande fragilité émotive, et ce jour-là, ils réaliseront un véritable bilan de leur passé, et jugeront, en leur âme et conscience, les hommes qui ont contribué, en bien ou en mal, à l’écriture de l’histoire de ce merveilleux pays qu’est la Tunisie. Ce jour-là, beaucoup n’en finiront pas de se retourner dans leurs tombes.
Réaction de Hamadi khammar à l’article Habib Bourguiba: Thème du pavillon tunisien au 33ème Salon du Livre de Paris