Vêtus de leurs toges, les conseillers rapporteurs auprès des services du contentieux de l’Etat se sont rassemblés, vendredi, devant le palais du gouvernement à la Kasbah, pour protester contre la politique d’atermoiement adoptée par le gouvernement vis-à-vis de leurs revendications.
Organisé par le bureau exécutif du syndicat de base du corps des conseillers rapporteurs auprès des services du contentieux de l’Etat, ce rassemblement intervient sur fond de la non-présentation du projet de création d’une instance du contentieux de l’Etat à l’Assemblée nationale constituante (ANC).
Les protestataires contestent, également, la marginalisation des services du chef du contentieux de l’Etat et la dégradation de la situation matérielle et morale des membres du corps.
« Malgré son nombre réduit, le corps des conseillers rapporteurs auprès des services du contentieux de l’Etat a été exclu de la majoration de la prime d’établissement des rapports et de plaidoirie », a indiqué le secrétaire général du syndicat Mounir Ben Azzoun.
« Bien qu’ils aient poursuivi le même cursus, les corps des ordres judiciaire, administratif et financier ont bénéficié de cette prime, a-t-il précisé, regrettant que leurs revendications n’ont pas eu une suite favorable, notamment en ce qui concerne l’amélioration de leurs conditions de travail et de la situation matérielle et morale des membres du corps.
« En dépit de la signature d’un procès-verbal d’un accord comportant toutes les revendications du corps et de sa présentation à la présidence du gouvernement, aucune réponse ne nous est parvenue jusqu’à présent », a lancé, pour sa part, Mohsen Chikhaoui, membre du syndicat. Présent à ce rassemblement, Omar Bouderbela, membre du bureau régional du travail de Tunis chargé de la fonction publique et du secteur privé, a fait état de « la légitimité des revendications des conseillers rapporteurs », dénonçant les tergiversations du gouvernement vis-à-vis de leurs revendications.