Les conducteurs de train de la région de Tunis relevant de la société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) ont observé vendredi matin une grève sans préavis causant une interruption soudaine du trafic ferroviaire sur la banlieue sud et les grandes lignes, au beau milieu du trajet.
Organisée à l’appel du syndicat des conducteurs de trains à la SNCFT, selon un des conducteurs, la grève a provoqué la colère de centaines de voyageurs qui ont été empêchés de joindre leurs postes de travail à temps.
Les trains se sont arrêtés vers 9h à la gare de Mégrine Riadh, alors que d’autres ont suspendu le trafic en cours de route loin des quais, a constaté la correspondante de l’agence TAP présente sur les lieux.
Indignés, les passagers sont descendus des trains et se sont rassemblés en mouvement de protestation, réclamant la reprise immédiate du trafic.
Deux conducteurs interrogés ont accusé le syndicat d’être derrière cette interruption de travail. Ils se sont dits prêts à reprendre le volant si seulement les grévistes remettent les feux de signalisation en marche. Après plus d’une demi-heure, la police est intervenue pour empêcher les accrochages entre les conducteurs et les passagers qui ont pu ensuite joindre la gare de Barcelone.
A Tunis, un grand nombre de passagers se sont dirigés vers les guichets de la SNCFT pour demander d’être remboursés déplorant la qualité de services offerts par la société.
Contacté par l’agence TAP, la direction de la société a confirmé que la grève de ce vendredi a été décidée sans préavis et qu’elle est considérée comme étant un arrêt de travail. La TAP n’a pas pu joindre le secrétaire général du syndicat des conducteurs de trains Ibrahim Dhaouadi pour connaître les raisons de la grève qui selon un des conducteurs aurait été décidée en signe de solidarité avec un collègue licencié.