Le ministre chargé de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, Abderrahmen Ladgham, a souligné la nécessité de consacrer le principe de la neutralité de l‘administration publique pour instaurer la confiance à l’égard du gouvernement et des institutions, ajoutant que la neutralité est l’un des piliers de l’Etat moderne.
« Les pays les plus démocratiques dans le monde ont intégré dans leurs constitutions voire dans leurs lois organiques le principe de la neutralité de l’administration », a-t-il ajouté à l’ouverture d’une conférence nationale sur « la neutralité des services publics et la transition démocratique », organisée vendredi à Tunis.
Ladgham a évoqué les principales réalisations de son département dans ce domaine citant en exemple le programme « Scan Integrity » et celui de la réforme du système des marchés publics.
De son côté l’universitaire, Mustapha Beltaief, a indiqué que le pouvoir politique en Tunisie a porté atteinte à la neutralité de l’administration, appelant à rétablir la fonction réelle de l’administration qui doit se mettre au service du citoyen et non au service du pouvoir.
La conférence est organisée à l’initiative de l’Union tunisienne du service public et de la neutralité de l’administration (UTSPNA) et devra se poursuivre, samedi, avec la participation de magistrats, professeurs de droit et communicateurs.
Le programme de la conférence s’articule autour de trois axes en l’occurrence « la neutralité de l’administration entre le texte et la pratique », « les obstacles à la neutralité dans certains services publics » et « les garanties de la neutralité de l’administration ».