Trois membres du bureau régional de l’Union des travailleurs de Tunisie (UTT) de Nabeul ont présenté, mercredi, leur démission. Les trois membres, Fathi Khemiri, Larbi Raboudi et Mabrouk Tayari, expliquent leur décision par “l’accumulation des obstacles, à l’échelle nationale et régionale, qui ont empêché la communication au sein du syndicat, à cause des dissensions et de l’obstruction à l’action syndicale”, selon le communiqué de la démission dont une copie est parvenue à l’agence TAP. L’un des démissionnaires, Fathi Khemiri, a indiqué, dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP à Nabeul, avoir “pris la décision de la démission, à la suite de l’impossibilité de dialogue au sein de l’UTT, après avoir découvert que cette organisation s’est engagée dans d’anciens règlements de comptes avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), surtout son rejet du principe de solidarité syndicale, en refusant notamment la participation à la grève générale décrétée par l’UGTT, après l’assassinat du martyr Chokri Belaïd”.
Il a, d’autre part, accusé le bureau exécutif de l’UTT “d’étendre ses conflits aux régions, ce qui a entravé l’action syndicale au niveau régional, en plus des prises de décision de façon unilatérale du secrétaire général” qui, selon lui, “est plus proche de conclure des marchés avec le pouvoir”.
Le responsable syndical régional a ajouté que “les démissionnaires ont rejoint déjà les rangs de la Confédération générale des travailleurs de Tunisie (CGTT), à travers la création d’une coordination régionale dont il sera le coordinateur régional, sur la base de sa conviction de l’importance de l’action syndicale et du pluralisme syndical”.
De son côté, le secrétaire général de l’UTT, Ismaïl Sahbani, a souligné, dans une communication téléphonique avec l’agence TAP qu’il “n’est pas au courant de ces démissions des trois membres du bureau régional de Nabeul”. Il a ajouté que “l’UTT est une organisation démocratique et que ce sont ses structures qui règlent ce genre de questions”.