Le secrétaire général adjoint du Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU), Mohamed Jmour, a, de nouveau, accusé, mercredi, le Mouvement Ennahdha et l’ancien ministre de l’Intérieur, Ali Larayedh, d’être derrière l’assassinat de Chokri Belaïd. « Nous sommes disposés à présenter nos excuses au cas où l’enquête prouve que le mouvement Ennahdha n’est pas impliqué dans ce crime », a-t-il confié à l’agence TAP.
Lors du rassemblement de protestation, organisé chaque mercredi, par les partisans du Front Populaire devant le ministère de l’Intérieur à Tunis, Mohamed Jmour a indiqué que « 57 jours après l’assassinat de Chokri Belaïd et malgré l’installation d’un nouveau gouvernement depuis environ un mois, l’enquête n’a pas avancé et l’identité des commanditaires n’a pas encore été dévoilée ».
Mohamed Jmour a fait remarquer que « le comité de défense et le PPDU ont fourni au juge d’instruction plusieurs nouvelles données prouvant clairement l’implication de certaines parties dans l’assassinat de Belaïd », regrettant que ces informations n’aient pas été prises au sérieux. De son côté, Basma Khalfaoui, veuve de Chokri Belaïd, a réitéré l’attachement de la famille et du PPDU à poursuivre les manifestations de protestation jusqu’à l’établissement de toute la vérité et l’arrestation des assassins. Un autre sit-in est prévu, demain jeudi, devant le tribunal de Première instance de Tunis pour « réclamer la levée des pressions sur l’enquête », a-t-elle ajouté.
Plusieurs slogans ont été scandés par les manifestants, dont des juristes, des syndicalistes, des représentants de partis et de la société civile, qui ont appelé à dévoiler l’identité des assassins et dénoncé la politique d’atermoiement adoptée par le gouvernement vis-à-vis de ce dossier. Ils ont, également, accusé le leader du Mouvement Ennahdha et l’ancien ministre de l’Intérieur d’être derrière cet assassinat. Le Front Populaire avait décidé d’organiser, chaque mercredi, un rassemblement de protestation devant le ministère de l’Intérieur, pour réclamer la vérité sur l’assassinat de l’opposant de gauche Chokri Belaïd