Le bureau régional du parti du mouvement Ennahdha a fait part, dans un communiqué, mercredi, de “sa ferme condamnation des actes commis par des groupes appartenant à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) qui ont menacé et empêché des bénéficiaires de l’amnistie générale de regagner la direction régionale de l’équipement et de l’habitat, après leur recrutement au sein de cet établissement, en raison de leur appartenance au parti Ennahdha”, selon le texte du communiqué.
Le bureau régional du parti explique dans ce communiqué dont le bureau de l’agence TAP à Sfax a reçu une copie que “ces pratiques sont en contradiction avec les valeurs et principes syndicaux qui défendent le droit des citoyens à l’emploi, à la dignité et à la vie”.
Il a ajoute que “l’amnistie générale qui a touché des personnes victimes de la répression durant les deux époques de Bourguiba et du 7 novembre était une revendication de la société civile, un des objectifs de la révolution tunisienne, de même qu’il avait été approuvé par l’assemblée nationale constituante”.
Dans ce sens, le bureau régional d’Ennahdha exprime, dans le communiqué, son “soutien total aux bénéficiaires de l’amnistie générale”, annonçant “sa mobilisation pour la défense de leurs droits, la poursuite en justice des contrevenants à la loi et leur dénonciation”.
Pour sa part, le secrétaire général du syndicat de base des agents de la direction régionale de l’équipement et de l’habitat de Sfax, Hassan Mselmi, a souligné, dans une communication téléphonique, mercredi après-midi, “que le syndicat a rendu public un communiqué soulignant son refus de ces recrutements qu’il considère comme parachutés et illégaux, et qui ont concerné le mouvement Ennahdha et les ligues de protection de la révolution”.
Il a ajouté que la “grève ouverte de la direction régionale de l’équipement et de l’habitat de Sfax va se poursuivre jusqu’au retrait de ces recrutements parachutés imposés par le parti Ennahdha pour établir son hégémonie sur ce service public et détériorer le climat au sein de l’administration”.
Le responsable syndical a réaffirmé “l’attachement à l’application du statut de la fonction publique dans les recrutements”, indiquant que “Sfax a connu, mercredi, des mouvements de protestations et des grèves, notamment au secteur de la Société nationale d’exploitation et de distribution de l’eau (SONEDE), les deux hôpitaux universitaires Hédi Chaker et Habib Bourguiba, à cause de ces recrutements parachutés et imposés”.
Dans ce sens, Mselmi a souligné que “des mouvements de protestation sont attendus, demain jeudi, dans des directions régionales de l’équipement et de l’habitat, notamment à Zaghouan et Sidi Bouzid, pour dénoncer le recrutement parachuté et illégal de 300 agents parmi les bénéficiaires de l’amnistie générale, dans ces directions”.
Les adhérents du syndicat de base de l’équipement et de l’habitat de Sfax ont bloqué, mercredi matin les portes de leur administration, dans un mouvement de protestation contre le recrutement de 16 agents bénéficiaires de l’amnistie générale, ce qui avait paralysé totalement les activités de ce service public.