“El bech” dans le langage maritime désigne le mouvement du vent qui guide les navires ou les bateaux. Pour le metteur en scène Salah Hammouda “el bech” est l’intitulé de sa pièce théâtrale qu’il a présenté à titre privé dans son quartier à Sfax. A partir du 5 avril, l’espace El Mass’art à Tunis a programmé un cycle de représentations de cette nouvelle création qui s’étalera sur quatre mois.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le metteur en scène a indiqué que la pièce dont les rôles principaux sont interprétés notamment par Mohamed Ellefi, Imed Essaket et Rania Ennayli, traite de la question de l’immigration clandestine et de ses causes profondes qui poussent les jeunes en grande masse à prendre le chemin de l’inconnu à bord d’embarcations de la mort.
Les spectacles seront suivis, a-t-il relevé, de débats entre jeunes et responsables du gouvernement mais aussi des spécialistes de la question de l’immigration, des chercheurs, des psychologues, sociologues et composantes de la société civile.
Ces discussions seront une occasion pour écouter des témoignages de plusieurs jeunes qui se sont aventurés dans la clandestinité pour parler de leurs propres expériences et les conséquences pénibles de leur départ illégal sur leurs familles.
Ce cycle de représentations est organisé avec le soutien de l’Institut arabe des droits de l’homme selon les propos du metteur en scène qui a voulu à travers ces discussions “transmettre un message à toutes les parties concernées entre gouvernement et société civile en vue de trouver des solutions à ce fléau en essayant de comprendre les facteurs profonds de ces mouvements massifs pour pouvoir déployer davantage d’efforts afin d’améliorer les conditions de vie des jeunes et leur épargner ainsi les risques de ces expériences suicidaires, a-t-il indiqué.