La Tunisie est encore une fois, malheureusement, frappée par un drame d’une violence inouïe. Une fillette de trois ans a été victime d’une agression sexuelle atroce de la part d’un gardien d’un jardin d’enfants informel se trouvant à la banlieue Nord de Tunis. Outre l’émotion, c’est la colère qui habite désormais les citoyens et citoyennes. Cette terrible affaire intervient alors que les tunisiens et tunisiennes sont toujours sous le choc suite à la série de viols qui ont lieu en Tunisie depuis le 14 janvier 2011. Faut t-il voiler intégralement les fillettes pour éviter à ces dernières des viols-agressions sauvages ?Bourguiba avait construit un système de protection de la famille par la promulgation dès 1956 du Code du Statut Personnel. Les droits de l’enfant sont également un domaine concerné par cette avant-garde bourguibienne. Même ZABA, en 1992, a ratifié la convention internationale des droits de l’enfant adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1989 et un code de la protection de l’enfance (CPE) a été aussi promulgué en 1996. Qu’a fait Tartour dans ce domaine depuis son accession aux hautes fonctions de l’Etat ? Rien, ses voyages multiples et variés aux frais de la princesse l’empêche à s’occuper des drames du peuple tunisien.
Comment peut-on accepter une réaction froide et décalée de la ministre de la femme et de la famille qui a appelé à ne pas tomber dans le piège des préjugés ! De quels préjugés parle-t-elle ? Cette ministre doit démissionner pour incompétence et mise en danger de l’enfance.
Chacun a contribué à sa manière à ce drame (Administration, pouvoir politique, autorités locales et régionales). Ce n’est pas le premier ni malheureusement le dernier drame de ce genre que la Tunisie va vivre, mais jusqu’à quand ? Combien de viols faudra t-il pour appliquer intégralement les lois ?
Mustapha STAMBOULI