L’égyptien Bassem Youssef s’est rendu au tribunal, pour y être entendu par le parquet. Un mandat d’arrêt avait été émis contre lui pour insulte à l’islam et au président Mohamed Morsi. Il a pu repartir libre contre une caution de 1700 euros.
“Bassem Youssef est mon porte-voix face à des médias indifférents. Nous sommes ici aujourd’hui car nous ne voulons pas perdre notre porte-voix,” a expliqué l’un d’entre eux, Abdel Rahman Ahmed, rapporte Euronews.
Suivi par plus d’un million de personnes sur son compte Twitter, l’ancien cardiologue devenu humoriste après la révolution, a continué à publier des commentaires impertinents pendant son interrogatoire : “les policiers et les magistrats veulent se faire prendre en photo avec moi. Peut-être est-ce la raison pour laquelle j’ai été convoqué ?” a-t-il écrit. Au Caire, peu d’Egyptiens lui jettent la pierre.
“Ce n’est pas correct d’insulter qui que ce soit. Mais Bassem Youssef n’a pas fait ça. Il est juste allé un peu trop loin et il devrait mettre de l’eau dans son vin. Mais il est très apprécié, et il a un style bien à lui, un style critique, c’est juste un peu trop,” estime Ezzat, rencontré dans les rues de la capitale égyptienne.
La justice reproche à Bassem Youssef de s‘être moqué du mauvais anglais du président Morsi lors de sa visite à Berlin et d’avoir tourné en dérision le rituel de la prière. Son émission, Al Bernameg – comprenez “l‘émission”- est l‘équivalent égyptien du Daily show américain de Jon Stewart, à qui il a récemment confié avoir reçu des menaces de mort. (Source: Euronews)