Gustave Massiah, une des personnalité centrales du mouvement altermondialiste, économiste et membre du conseil international du forum social mondial (FSM) a qualifié de “réussie” la 12e édition du FSM dans la mesure où elle a permis d’engager un large débat entre les participants et de faire parvenir la voix des personnes sans voix.
S’exprimant au sujet de l’arrivée au pouvoir de forces politiques se référant à l’islam pour gouverner, M. Massiah a indiqué que la question n’est pas de savoir qui gouverne mais quels politique, orientations et modèles propose t-il pour gouverner. Il a ajouté que l’islam politique a été débattu au cours du forum auquel ont pris part plusieurs associations de musulmans.
En choisissant la Tunisie pour abriter la nouvelle édition du FSM, les organisateurs ont voulu rendre hommage à la Tunisie et saluer le courage de son peuple qui a renversé la dictature, a fait savoir M. Massiah, ajoutant qu’il s’agit aussi d’exprimer la solidarité du monde entier avec ce peuple tunisien dans son combat pour la liberté. Répondant à une question sur la stratégie à proposer pour défendre les droits menacés des femmes en Tunisie et dans le monde arabe, M. Massiah a indiqué que les droits de la femme sont, aussi, menacés en Europe et partout dans le monde et qu’il revient aux femmes de résister et de lutter pour s’imposer et protéger leurs droits.
“Les valeurs que je défends sont celles de “la Kasbah” en Tunisie et de “la place Tahrir” en Egypte a indiqué M. Massiah en parlant du courant altermondialiste qui défend des valeurs comme la liberté et la démocratie et qui lutte contre la dictature, le colonialisme et la corruption. Il a, en outre, indiqué que le forum marqué par la participation des mouvements de réfugiés, des apatrides et des migrants, a permis de débattre de la ratification de la convention des droits des migrants et de leur famille et du protocoles sur la libre circulation des personnes.
M. Massiah, qui est membre du comité de parrainage du tribunal Russell sur la Palestine, estime que pour résoudre le conflit-israélo-palestinien, il faut d’abord, mettre fin à la colonisation, défendre, ensuite, les réfugiés palestiniens et permettre au peuple palestinien de recouvrer ses droits. Gustave Massiah a été président du centre de recherche et d’information pour le développement (CRID) et parmi les fondateurs de l’association internationale des techniciens, experts et chercheurs (AITEC)