La thématique du mouvement syndical et les révolutions dans le Maghreb Arabe a été discutée vendredi par les participants au forum Maghreb/Machrek.
“La révolution tunisienne ne ressemble en aucune manière à la révolution française, bolchevik ou iranienne”, a expliqué le directeur exécutif de l’UGTT, Mustapha Ben Ahmed affirmant qu’il s’agit “de la révolution de la classe populaire qui s’est soulevée pour défendre les valeurs de dignité, de justice et de liberté”, a-t-il dit.
“La femme tunisienne, les chômeurs, la société civile et l’UGTT ont joué un rôle déterminant dans la révolution tunisienne qui a ouvert des perspectives devant les différentes forces du pays pour changer le modèle tunisien” a encore expliqué M. Ben Ahmed.
De son côté le président de l’Union Egyptienne des syndicats indépendants, Kamel Abou Yita, a indiqué que la révolution égyptienne a adopté les revendications des classes ouvrières et a défendu les droits des travailleurs et des agriculteurs.
“Les grèves organisées par les syndicats égyptiens ont concerné tous les secteurs jusqu’à la chute du régime Moubarak”, a-t-il dit, soulignant que l’Egypte compte aujourd’hui un millier de syndicats contre seulement quatre syndicats avant la révolution.
“En raison de la multiplication des structures syndicales une union égyptienne des syndicats indépendants a été créée représentant les travailleurs et les agriculteurs”, a dit le syndicaliste égyptien.