Une déclaration de Tunis pour l’inscription des droits de la femme Tunisienne, dont le droit à la santé, dans la Constitution a été adoptée vendredi par un collectif d’associations féministes, de défense des droits humains et syndicalistes.
La déclaration de Tunis adoptée dans le cadre du forum social mondial qui se tient actuellement à Tunis a appelé à inscrire dans la constitution “L’universalité des droits humains, l’égalité totale entre femmes et hommes ainsi que les droits économiques sociaux et culturels dont particulièrement le droit à la santé”.
La déclaration a été signée par l’Association tunisienne des femmes démocrates, l’association tunisienne de défense du droit à la santé, le groupe Tawhida Ben Cheikh, le syndicat général des médecins, dentistes, pharmaciens exerçant dans les établissements hospitaliers universitaires et l’observatoire national des inégalités sociales dans le domaine sanitaire.
Le collectif d’associations a aussi appelé à l’organisation de campagnes de plaidoyers pour l’élaboration d’une stratégie globale en vue de renforcer la santé des femmes et de garantir des services et une prise en charge préventive en matière de santé productive et sexuelle en donnant la priorité aux zones marginalisées.
Les activistes de ces associations ont aussi appelé à investir dans les programmes d’amélioration des facteurs sociaux de la santé des femmes et à adopter une approche des droits humains dans les programmes de santé destinés aux femmes. Il s’agit également de préserver les acquis dont le droit à l’avortement et à la contraception tout en veillant au respect par l’Etat tunisien de ses engagements pris lors de l’adoption de conventions et de pactes internationaux et régionaux en matière de santé de femmes.
La déclaration de Tunis a aussi recommandé de renforcer les budgets réservés à la santé des femmes et de mettre un terme aux entraves d’ordre financier susceptibles de priver les femmes des services sanitaires.
Les signataires de la déclaration ont aussi appelé à la mise en oeuvre de la stratégie nationale de lutte contre la violence à l’encontre des femmes et à la mise en place de structures de prise en charge médicale, psychologique et sociale des femmes victimes de violence en collaboration avec la société civile.
Un appel a été aussi lancé pour la création d’un observatoire de la santé des femmes et d’activer la coopération euro-méditerranéenne et sud-sud dans le domaine de la santé des femmes.