La restriction du droit syndical et le droit à la grève qui n’est pas énoncé de façon explicite dans le nouveau projet de constitution, est un glissement vers la dictature, a relevé l’Union générale tunisienne du travail ( UGTT).
Il s’agit d’un coup dur porté au contrat social et tous les consensus et les engagements réalisés dans ce cadre. Engagement à respecter inconditionnellement le droit syndical et à valoriser le rôle des partenaires sociaux dans la transition démocratique, ajoute la centrale syndicale dans un message adressé jeudi aux membres de la commission des droits et libertés à l’Assemblée nationale constituante ( ANC) à l’occasion de l’examen de l’article relatif au droit syndical.
L’organisation ouvrière considère que « restreindre le droit syndical et le droit à la grève c’est ne pas tenir compte des objectifs de la révolution et de l’éminent rôle de l’UGTT et des syndicalistes dans l’histoire de la Tunisie et pendant la révolution du 14 janvier ». L’UGTT s’interroge, dans ce message, sur le degré d’engagement des autorités publiques à réussir la transition démocratique et à tenir leurs promesses formulées dans le contrat social qui a été signé par le Chef du gouvernement et les deux partenaires sociaux ( UGTT-UTICA), en présence de l’organisation internationale du travail.
Admettre que le droit à la grève est de nature à porter atteinte à l’intérêt national et à la sécurité des citoyens reflète une prise de position hostile à l’action syndicale et une volonté de la restreindre en un premier temps par la loi et de l’éliminer par la suite, peut-on lire de même source. La centrale syndicale affirme, dans ce message, sa ferme détermination à défendre ses droits légitimes et ses acquis historiques, dont en premier lieu le droit syndical et le droit à la grève.