« La femme tunisienne court, actuellement, un risque majeur face à l’émergence d’un courant antiféministe au sein de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et dans les discours politiques et sociaux », a averti, mercredi, la Constituante Lobna Jribi (Ettakatol).
« Nous constatons un déficit de visibilité féminine dans les débats publics et une faible présence de la femme au sein des postes de décision », a-t-elle déclaré à l’Agence TAP, lors d’un workshop organisé sur le thème « Quelles actions parlementaires pour les droits des femmes » dans le cadre du Forum social mondial « FSM 2013 », qui se tient du 26 au 30 mars 2013 à Tunis.
Pour l’élu du Mouvement des démocrates socialistes (MDS) Ahmed Khaskhoussi, la Troïka au pouvoir a failli à ses engagements vis-à-vis de la femme, faisant remarquer que l’Assemblée nationale constituante n’a pas réussi jusqu’à présent à adopter des projets de loi en faveur de la protection des droits de la femme.
Ce workshop auquel ont pris part des parlementaires allemands, suisses, portugais, iraniens et canadiens, a offert l’occasion de présenter les expériences des parlements étrangers en matière de promotion des droits de la femme et d’examiner les instruments internationaux et régionaux dans ce domaine.
Cette manifestation a, également, permis de décortiquer la Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) ainsi que d’autres protocoles et chartes relatifs aux droits des femmes.