La production de plus de 50 mille barils de pétrole par jour pourra être interrompue, dans le Sahara du gouvernorat de Tataouine, à partir du vendredi 29 mars 2013 et jusqu’au 31 du même mois, “s’il n’y a pas une solution pouvant satisfaire tous les travailleurs des différents champs de pétrole”.
Le secrétaire général de l’Union régionale du travail (URT) de Tataouine, Kamel Abdellatif, a indiqué dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP dans la région que l’organisation syndicale avait reporté à maintes reprises cette grève qui, reconnaît-il, “portera un coup dur à l’économie tunisienne”.
Il a expliqué qu’il n’avait pas été possible d’éviter l’appel à la grève, afin que les procès-verbaux des multiples réunions et accords signés, au cours des deux dernières années entre les parties, sous la présidence du gouvernement, soient appliqués.
Le responsable syndical a, en outre, critiqué “les tergiversations du gouvernement pour la création d’une société du sud pour les services qui aurait dû, en principe, être lancées à la fin du mois de juin 2012”, ainsi que “les tentatives de quelques sociétés de mettre fin aux contrats de travailleurs et de syndicalistes”.
“Au cas ou les responsables continuent d’ignorer les revendications des travailleurs, nous allons nous trouver devant l’obligation de les défendre avec tous les moyens légitimes” a-t-il ajouté.
A l’issue de l’étude de la situation régnant dans les sociétés pétrolières, l’URT de Tataouine avait rendu public un préavis de grève, dans sept sociétés pétrolières, appellant l’autorité de tutelle “à mettre fin aux méthodes employées dans le traitement des revendications légitimes des travailleurs, à prendre les mesures urgentes permettant de régler les problèmes en suspens et à éliminer la tension régnant dans la région de Tataouine”.