La Tunisie a condamné, mercredi, « la violation de la légalité constitutionnelle en République centrafricaine qui constitue une menace pour la sécurité, la paix et la stabilité dans cette région ».
La Tunisie qui suit « avec la plus grande préoccupation » le cours des évènements, regrette la déposition du pouvoir dans ce pays frère, la suspension de la Constitution et le gel des institutions de l’Etat ».
Selon une déclaration rendue publique par le ministère des Affaires étrangères, la Tunisie réaffirme son attachement aux principes de la légalité internationale et aux résolutions afférentes de l’Union africaine, en particulier celles en rapport avec le respect du « principe de l’alternance pacifique au pouvoir », en conformité avec le statut de l’Union africaine, « la Déclaration de Lomé sur les changements non constitutionnels de gouvernements » et « le Pacte africain sur la démocratie, les élections et le Pouvoir ».
Dans cette même déclaration, la Tunisie appelle « l’ensemble des protagonistes à faire preuve de pondération et de retenue, à éviter tout ce qui pourrait aggraver la situation dans ce pays africain, à retourner à la table du dialogue et à ne ménager aucun effort pour la restauration de la sécurité et de la stabilité dans le pays ».
« Tout en incitant toutes les parties prenantes à réunir les meilleures conditions d’un règlement politique de cette crise, la Tunisie est favorable à l’application des dispositions de l’Accord de Libreville qui représente le cadre idéal pour la réalisation de la réconciliation nationale et de la stabilité politique durable que le peuple centrafricain ne cesse d’appeler de ses vux afin qu’il puisse enfin se consacrer au développement intégral et à la construction de l’Etat de droit et des institutions », ajoute la déclaration.