Le Groupe d’intelligence économique et scientifique de Tunisie a proposé d’élaborer un document, intitulé “la déclaration de Kairouan’, aux termes du Forum social mondial, pour revendiquer l’abandon de tout projet d’exploration ou d’exploitation de gaz de schiste en Tunisie.
Le groupe a organisé, mercredi à Tunis, une conférence sur le thème «la technologie d’exploitation du gaz de schiste est un vrai crime», dans le cadre du «FSM-2013» (du 23 au 30 mars 2013).
Intervenant à la conférence, M. Hedy Ali, docteur ingénieur en énergie, a indiqué que “la technique de fracturation hydro- chimique appliquée pour l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste a des répercussions graves et irréversibles, sur les ressources naturelles (eau, pétrole, mines ), les animaux et les êtres humains (apparition de malformations ). C’est une technique criminelle qui ne doit pas être appliquée en Tunisie”.
Le chercheur a fait savoir que cette technique a été rejetée par plusieurs pays du monde, dont notamment la France, l’Allemagne, le Canada et l’Autriche.
M. Ali a toutefois, estimé que “le gaz de schiste pourrait être une véritable richesse pour le monde, y compris la Tunisie, mais à condition de découvrir une autre technique d’exploitation saine et respectueuse de l’environnement et des êtres vivants”.
De son côté, M. Mohamed Balghouthi, consultant en stratégie et intelligence économique, a fait savoir que “les grandes firmes multinationales tiennent à promouvoir cette technologie dans la région de l’Afrique du nord, afin de l’imposer par la suite comme un moyen de monopolisation du marché”.
En Tunisie, le gaz de schiste a été identifié, selon lui, dans les régions de Chott El Jerid, Kairouan, El Jem, Kasserine, Thala, Ghédames .