La relation entre l’opposition et les gouvernements dans les pays du printemps arabe a une grande influence sur le devenir du processus de la transition démocratique et celui de la réalisation des objectifs de la révolution, a affirmé mercredi à Tunis le journaliste au monde diplomatique Alain Gresh.
Lors d’une rencontre organisée à la faculté des droits et des sciences économiques, intitulée « L’Islam et la bonne gouvernance dans les pays du printemps arabe » M. Gresh a indiqué que les forces de l’opposition font face à un ensemble de défis dont particulièrement l’absence d’une réflexion concrète concernant les politiques et programmes économiques et sociaux et le degré de leur adéquation avec les exigences de l’étape.
La rencontre organisée à l’initiative de l’organisation de la jeunesse tunisienne en France en collaboration avec des organisations de jeunesse marocaine et algérienne a permis d’analyser la situation dans les pays du printemps arabe et les difficultés auxquelles font face les gouvernements en raison des changements politiques et sociaux intervenus dans ces pays.
De son côté, l’expert du monde musulman installé en Grande Bretagne Tarek Ramadhan a indiqué que la bonne gouvernance est un concept complexe qui dépasse le droit à l’élection, au vote universel et l’accès équitable au pouvoir politique pour s’inscrire dans les droits économique qui conditionnent de manière irrémédiable le politique.
Il a aussi relevé la nécessité d’éviter de classer de manière unilatérale le pouvoir fondé sur la religion musulmane et celui de la laïcité pour expliquer la bonne gouvernance. Cette démarche a-t-il dit risque de mener à un dialogue de sourd comme c’est le cas actuellement en Tunisie.