Des citoyens et des représentants d’associations ont observé lundi un sit-in pour demander le limogeage de la ministre des Affaires de la femme et de la famille, Sihem Badi.
Ce mouvement de protestation organisé devant le ministère des affaires de la femme à Tunis vient en réaction aux déclarations de Mme Badi concernant le viol d’une fillette de 3 ans dans un jardin d’enfants à la Marsa. Mme Badi avait déclaré à une chaîne de radio que “l’auteur du viol serait un proche de la petite fille et que le viol n’aurait pas été commis à l’intérieur du jardin d’enfants”.
Le sit-in a coïncidé avec l’annonce par le délégué général de la protection de l’enfance Mehyar Hamadi à l’agence TAP de la décision de fermeture du jardin d’enfants incriminé dans cette affaire.
Les manifestants ont dénoncé les déclarations de Mme Badi scandant des slogans appelant au départ de la ministre.
Aida Toumi, éducatrice a critiqué “l’inertie du ministère des affaires de la femme » face à la multiplication des phénomènes sociaux tels les viols. “Il aurait été plus judicieux pour la ministre des affaires de la femme de trouver des solutions et d’adopter des mesures permettant d’éviter ces actes criminels qui constituent une véritable menace pour l’enfance tunisienne”, a-t-elle dit.
De son côté, Salem Ounis, représentant de l’association « Egalité et parité » a souligné que les sit-inneurs ont demandé “la démission immédiate” de Sihem Badi indiquant que ce mouvement de protestation est le résultat d’une accumulation d’atteintes aux droits des enfants en Tunisie, dont le dernier en date est le viol d’une fillette de 3 ans.
Les parents de la petite fille ont aussi participé au sit-in. Ils ont refusé de faire des déclarations aux journalistes et ont dénoncé les déclarations de la ministre des affaires de la femme et de la famille.
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