La section de Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) à Monastir a organisé dimanche une conférence sur les droits de l’homme universels.
Cette conférence s’inscrit dans le cadre des activités organisées par la LTDH pour renforcer la prise de conscience des droits sociaux, économiques et cultuels, a expliqué le président de la section Salem Haddad.
“La justice est seul garant de la protection des droits humains”, a estimé Hamdi Abess, membre du comité directeur de l’Association des magistrats tunisien (AMT) dans une communication intitulée “Le pouvoir judiciaire dans le nouvelle constitution”.
Il a appelé à inscrire de manière claire l’indépendance fonctionnelle et institutionnelle du pouvoir judiciaire dans la Constitution et à mettre en place les mécanismes adéquants permettant de protéger le pouvoir judiciaire de toute forme de pression.
Le juriste a aussi affirmé la nécessité d’interdire la création des tribunaux spéciaux, de criminaliser toute ingérence dans l’action judiciaire, d’affirmer le devoir de respect des dispositions et décisions judiciaires et de bannir la création de comités, instances ou tribunaux à caractère spécial ou provisoire.
De son coté, l’économiste Abdeljalil Bedoui a évoqué la détérioration des droits sociaux, économiques et culturels en raison de la mondialisation et du néo-libéralisme.
Il a indiqué que cette situation a engendré une multiplication des violations des droits, une fragilité de l’emploi et un déséquilibre des rapports de force entre les Etats et les multinationales.
“On ne peut garantir les droits sociaux, économiques et culturels dans un contexte de mondialisation », a-t-il avancé proposant la révision du modèle de développement pour promouvoir ces droits.