Des agriculteurs opérant dans le domaine des grandes cultures du gouvernorat de Bizerte se sont plaints de la pénurie d’amonitre nécessaire, au cours de cette période de la saison, surtout qu’il est “vendu au marché noir, à des coûts dépassant de loin les véritables prix, à la suite de l’afflux pour son acquisition”.
Les agriculteurs appellent les autorités concernées et, en particulier, le ministère du Commerce et de l’Artisanat et ceux de l’Intérieur et de l’Agriculture, “à agir pour empêcher la contrebande de ce produit en direction de pays voisins, à mettre fin à la spéculation et à oeuvrer pour satisfaire leurs besoins au moment opportun, afin de les aider à garantir le succès de la saison des grandes cultures, à l’échelle régionale”.
De son côté, le commissaire régional du développement agricole de Bizerte, Noureddine Ferchichi, a confirmé au correspondant de l’agence TAP dans la région “la pénurie de l’amonitre et sa vente au marché noir”.
Il a expliqué que les raisons principales sont “la réduction du volume de la production, à la suite des grèves et des sit-ins, et son exportation en contrebande vers des pays voisins, notamment la Libye et l’Algérie”.
Il a, dans ce sens, mis l’accent sur le souci des ministères concernés de garantir la disponibilité de ce produit, en raison de son importance, tout en soulignant que “la saison se déroule dans de bonnes conditions, à la suite des conditions climatiques adaptées”.
Le responsable a ajouté que les efforts sont concentrés, actuellement, sur “la lutte contre certaines maladies qui commencent à apparaître dans certaines fermes”, indiquant que “ces maladies font l’objet du suivi méticuleux de la part des techniciens du commissariat régional du développement agricole et des différentes structures agricoles concernées, surtout l’Institut national des grandes cultures”.