Le long-métrage “Abid Ghbonten”, du jeune réalisateur tunisien Ramzi Béjaoui, a été présenté, en première, jeudi après-midi, à l‘espace El Teatro à Tunis.
La projection s’inscrit dans le cadre de la manifestation “Tounes Belwénha”, organisée par l’association ADAM pour l’égalité et le développement à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la discrimination raciale (21 et 22 mars).
“Abid Ghbonton”, une mémoire pour l’oubli, est un film du genre documentaire dont les acteurs principaux sont les habitants d’El Gobsa à Sidi Makhlouf, une région située aux alentours du gouvernorat de Médenine (sud-est tunisien). Dans son film, le réalisateur a orienté sa caméra sur une communauté originaire du sud-est tunisien, réputée pour son patrimoine culturel et artistique, qui s’appelle “Abid Ghbonten”, une communauté qui avait été opprimée et n’avait aucune considération citoyenne, malgré sa contribution à l’épopée de l’indépendance de la Tunisie.
Les citoyens de “Abid Ghbonten” se sont mobilisés pour défendre leur existence et s’intégrer à la population du Sud tunisien en criant fort “Nous sommes tunisiens et vivons en Tunisie”. C’est une vérité dont témoignent les cérémonies de mariages des blancs à Médenine qui sont animés par les membres de la troupe de ”Abid Ghbonten”, très connue pour ses chansons et poèmes traditionnels.
Le film transmet des messages très forts sur les valeurs de tolérance, de co-existence loin des enjeux des rapports de couleur et de ségrégation raciale.