“Le secteur du lait est régi par des lois qui exigent de soumettre le produit après son industrialisation, à une période de stabilité d’au moins 10 jours, afin de réaliser les analyses nécessaires”, a déclaré, jeudi, à TAP, le directeur des études économiques et du marketing au GIVLAIT (Groupement Interprofessionnel des viandes rouges et du lait), Kamel Rjaibi.
Cette déclaration de M. Rjaibi vient en réaction aux rumeurs qui circulaient, récemment, sur un éventuel arrêt de 10 jours de la commercialisation du lait de boisson local, en attendant l’épuisement des stocks de lait importé.
Selon lui, la filière laitière se porte bien pour peu que tous les mécanismes de régulation soient exploités à bon escient.
“Nous sommes actuellement dans une période où la production atteint son apogée. Cette période de la haute lactation, qui s’étend du mois de mars jusqu’au mois de juillet, nécessite la contribution de tous les intervenants pour mener à bien tous les maillons de la chaîne laitière et éviter les problèmes rencontrés d’habitude”, observe le responsable.
Il a évoqué, à ce sujet, la contrebande, qui est, d’après lui “un vrai problème auquel on doit faire face en encourageant l’exportation via les circuits légaux et conventionnels, surtout, vers la Libye, pays voisin qui absorbe, clandestinement, une bonne quantité du lait tunisien”.
Durant cette période de haute lactation, on pourrait également stocker une bonne quantité du lait de boisson pour faire face à la demande accrûe pendant les périodes de haute consommation (ramadan et la rentrée scolaire).
Pour cette année, Ramadan coïncidera avec la période de la haute lactation, qui nous interpelle à mieux gérer la production, a-t-il encore avancé, relevant qu’il y a aussi nécessité pour le séchage en vue d’absorber les excédents et la surproduction.
Le séchage contribue en effet à la couverture de nos besoins en poudre laitière destinée à l’industrialisation des dérivées du lait.
“Quel que soit le bilan de la filière (excédentaire ou déficitaire), j’estime que les trois mécanismes mis en place aux niveaux de l‘import-Export, le séchage et le stockage, sont en mesure de maintenir la chaîne de production laitière en activité”, a conclu M. Rjaibi.