L’ONG américaine Human Rights Watch a insisté dans un communiqué publié le 20 mars sur la nécessité de réviser la loi sur la diffamation en Tunisie de manière à respecter les normes internationales reconnues dans le domaine.
HRW a cité les exemples de l’universitaire Raja Ben Slama et de la bloggeuse Olfa Riahi , toutes deux poursuivies dans le cadre de la loi sur la diffamation, et qui risquent jusqu’à deux ans de prison.
HRW a rappelé que les normes internationales considèrent la diffamation comme une affaire civile et qu’elle n’est pas punie par l’emprisonnement. HRW signale que selon ces normes, les personnes publiques ont le droit de défendre leur personnalité mais qu’elles doivent supporter plus de critiques que les simples citoyens.
Eric Goldstein, le Directeur Exécutif de l’ONG, Human Rights Watch pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord a déclaré que les lois sur la diffamation ont un effet négatif sur la liberté d’expression car elles empêchent les citoyens de parler ouvertement de la corruption ou de tout autre agissement des fonctionnaires publics et que la Tunisie, après la Révolution, doit maintenant « envoyer ce genre de loi à la poubelle de l’histoire… »
ABM