Un groupe d’agents de la sûreté qui manifestaient, mardi, devant le ministère de l’Intérieur, contre leur révocation, ont décidé de lever leur mouvement de protestation. Le ministre de l’Intérieur ayant promis d’examiner leurs dossiers.
« Le ministre de l’Intérieur a reçu plusieurs manifestants promettant d’examiner, dans les plus proches délais, leurs dossiers et de satisfaire leurs demandes, dans le cadre strict de la loi», a indiqué, mardi, à l’agence TAP, Ali Soltane, sous- officier de police, révoqué, ancien secrétaire général du syndicat de la sûreté à Gafsa. Il a, dans ce contexte, précisé que le ministre de l’Intérieur a refusé de traiter les dossiers comportant des obstacles juridiques dont notamment la révocation pour atteintes à la Sûreté de l’Etat, corruption ou viol ainsi que les dossiers irrévocables.
Le ministre a, également, demandé de lui laisser le temps nécessaire pour étudier les dossiers qui lui sont soumis, a-t-il ajouté. Des dizaines d’agents de la sûreté révoqués ont observé, mardi matin, un sit-in de protestation devant le ministère de l’Intérieur, et scandé des slogans contre l’exclusion abusive. Le but de ce mouvement de protestation est la réintégration des agents révoqués avant et après la Révolution tunisienne et de ceux auxquels il a été mis fin à leur stage, a déclaré Ali Soltane.
« Nous demandons, également, d’ouvrir les dossiers de certains membres de conseils de l’éthique qui veulent réinstaurer la dictature », a-t-il ajouté. Ali Soltane a indiqué que ces agents de la sûreté dont le nombre dépasse les deux cents observent, depuis le 5 mars 2013, un sit-in au siège du syndicat national des forces de la sûreté intérieure.
Il a indiqué que l’autorité de tutelle a refusé de les écouter, espérant que le nouveau ministre de l’Intérieur se montrera plus ouvert. Ali Soltane a estimé que la majorité des décisions sont nulles et non-avenues et ne sont pas fondées sur des accusations de corruption, de viol, d’agression ou d’atteintes à la sûreté de l’Etat. « Au cas où nos demandes ne seront pas satisfaites, nous allons recourir à d’autres formes de contestation telles l’immolation collective par le feu ou l’organisation de mouvements de protestation sur la frontière tuniso-algérienne », prévient Ali Soltane.