Le bureau exécutif de l’observatoire de la défense du consommateur “Ilaf” a souligné “la nécessité de régler la situation des hommes d’affaires, impliqués dans des affaires de corruption avec l’ancien régime, dans le cadre de la transparence judiciaire et loin de l’exploitation politique”.
L’observatoire a affirmé, dans un communiqué publié, lundi, à Tunis, que “ce dossier doit exclusivement être traité par la justice sans sélection aucune ou opportunisme politique”.
Ce communiqué vient répondre à l’initiative du professeur de droit constitutionnel Kais Saied appelant à une réconciliation judiciaire avec les hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption pendant l’ancien régime. M. Saied propose que chaque homme d’affaires ou 2, parmi ceux impliqués, prennent en charge des projets de développement dans les régions de l’intérieur (les plus défavorisées).
Ils assureront la réalisation et le suivi de ces projets sur une période de 10 ans avant que ceux-ci ne deviennent propriétés de l’Etat ou des citoyens. En prévision de la réconciliation les hommes d’affaires devront présenter les preuves nécessaires du parachèvement de la réalisation de ces projets.
Le bureau exécutif d’ “Ilaf” considère que cette initiative est inacceptable juridiquement vu qu’elle propose des solutions pour régler des crimes financiers en dehors de la justice, seule partie habilitée à juger les actions tenues pour crime, tel que l’enrichissement illégal.
L’observatoire de la défense du consommateur a exprimé “sa crainte” de voir cette initiative à laquelle a adhéré l’un des partis majoritaires à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) “s’inscrire dans le cadre des campagnes électorales anticipées”, précise la même source.