Le festival “Jazz à Carthage” sera de retour, cette année, du 04 au 14 avril, à Gammarth (Banlieue nord de Tunis), pour sa huitième édition placée sous le signe de l’éclectisme, avec un programme qui s’ouvre aux styles musicaux les plus divers du jazz.
Le directeur de cette manifestation, Mourad Mathri, a, indiqué à l’Agence TAP que “le challenge consiste à assurer l’organisation de ce rendez-vous annuel au profit des jazzophiles, malgré un contexte politique difficile et une situation économique inquiétante en Tunisie”.
Le programme prévoit la présentation de créations aussi diverses qu’originales, avec des talents comme Yacine Boularès, le trio “Sons Afro Groove” (4 avril), Mohamed Ali Kammoun et son Oriental Jazz Quintet (5 avril), mais encore Yasmine Azaiez en trio aux “Accents jazz” (14 avril), Wajdi Chérif avec un piano solo aux accents new-yorkais (5 avril) et le Sound Painting Project (11 avril), offrant ainsi une fresque vivante et vibrante d’un jazz tunisien à découvrir: une scène jazz, en effervescence, plus créative que jamais, et qui s’impose de jour en jour.
Concernant la participation étrangère, seraient attendus de Wolfgang Muthspiel (Autriche 7 avril), Electro Deluxe (USA-France, 7 avril), Imany (Comores, 6 avril), trois lectures d’un Jazz polymorphe, de la terre des origines au nouveau monde qui le révélera, en passant par le vieux continent qui l’adoptera, un Jazz multiple et unique à la fois, un jazz qui peut s’ouvrir et qui s’ouvre aux autres cultures et qui se mélange aux autres genres, dans un perpétuel renouvellement. Le programme prévoit une échappée vers des rythmes métissés qui ont tous leur place sur les scènes Jazz, comme la salsa urbaine de “salsa ilegal” (Colombie, 13 avril). China Moses avec le Raphael Lemonnier Crazy blues Quartet (USA, 11 avril), explorera quant à elle l’alter ego du Jazz, le Blues. L’éternel féminin Jazz sera également à l’honneur, avec Jeri Brown (USA, 13 avril), au répertoire classique intemporel, et à la voix puissante et déroutante qui ressuscite comme par magie les grandes divas du Jazz. La même magie qui ne manquera pas d’opérer avec le crooner Peter Cincotti (USA, 12 avril), qui lors de son dernier passage a créé l’événement et a laissé un public conquis, sur sa faim. “Une faim qu’on essaiera d’assouvir en nous régalant de rythmes, d’harmonies et de vibrations, durant ces quelques jours de notre voyage annuel au pays du Jazz”, précise Mourad Mathri, dans sa note de présentation de “Jazz à Carthage” 2013.