« L’assassinat politique a pour dessein de créer un climat de terreur et d’anarchie, donnant, ainsi, légitimité au chaos », a indiqué, vendredi, Me Johann Soufi, membre du bureau de la Défense près le tribunal spécial pour le Liban (TSL) chargé du dossier de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri.
S’exprimant lors d’une conférence sur « le crime politique » organisée à l’occasion du 40e jour de l’assassinat du leader Chokri Belaid, il a estimé indispensable d’opter pour des solutions judiciaires efficaces afin de lutter contre ce phénomène.
Selon Mohamed Salah Toumi, directeur du centre d’études et de recherches des avocats, « les expériences en matière d’assassinat politique viennent révéler les obstacles dressés devant les enquêteurs par des personnes influentes, afin de diriger l’instruction vers d’autres sentiers ».
« L’assassinat de Chokri Belaïd a choqué plus d’un à l’étranger », a, pour sa part, déclaré l’avocat international belge Jean-Louis Gilissen, attirant l’attention sur le caractère international de ce crime, de par son message et sa symbolique.
Les instruments internationaux en matière de justice pénale, a-t-il ajouté, sont de nature à contribuer à obtenir justice dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd, si la magistrature tunisienne se trouvait, pour une raison ou une autre, dans l’incapacité de régler ce dossier.
Dans ce même contexte, le bâtonnier des avocats Chawki Tabib a affirmé que « la confiance placée en la justice tunisienne n’empêchera pas les juristes tunisiens de recourir à la justice internationale, au cas où la magistrature tunisienne ne parviendrait pas à résoudre cette affaire.
Il a, également, réaffirmé l’engagement du Conseil de l’ordre des avocats à amener la justice à identifier le commanditaire et l’exécutant de cet assassinat, afin de tuer dans l’uf le phénomène du crime politique qui, a-t-il dit, « ne fait que répandre la terreur et la discorde, désunir les Tunisiens et mener le pays vers l’inconnu ».
Dans une intervention sur « l’histoire du crime politique », Noureddine Hached, fils du martyr Farhat Hached, a indiqué que « son défunt père est tombé car il avait poursuivi son défi et son combat, et ne s’était pas plié à la volonté de ceux qui ont planifié et exécuté son assassinat.
Il a également expliqué que les investigations concernant l’assassinat du martyr Farhat Hached, sur lequel il détenait plusieurs témoignages, ont révélé l’existence d’un groupe de pays qui planifient et exécutent des crimes pour atteindre des objectifs politiques et sécuritaires.