Tunisie – Politique : Le nouveau gouvernement, une “sosie” de précédent, selon le Front populaire

La composition du nouveau gouvernement ressemble par beaucoup d’aspects au gouvernement précédent tant au niveau des formations politiques et du nombre de ministres qui y sont représentés qu’au niveau de ses orientations et de son programme d’action, a estimé lundi le Front populaire.

Le Front populaire réitère, dans un communiqué, l’appel à « la tenue d’un congrès national de salut qui exige la mise en place d’un agenda politique constitutionnel et la fixation de mesures garantissant un climat sain, bannissant la violence et les accusations de mécréance et favorisant la prise de décisions urgentes à même d’améliorer les conditions de vie ».

Le Front populaire a estimé que les principales revendications de la classe politique ont été négligées, s’agissant notamment « de dévoiler les circonstances de l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaid, de dissoudre des ligues de protection de la révolution et de mettre fin à l’instrumentalisation des mosquées ».

Le Front a appelé, à cet égard, à la nécessité de s’opposer « aux choix impopulaires et non démocratiques » de la coalition au pouvoir. Le gouvernement n’a pas annulé les nominations décidées par le mouvement Ennahdha à la tête des directions centrales, régionales et les établissements publics, a noté le Front, déplorant son « refus d’élaborer un agenda politique, électoral et constitutionnel pour le reste de la phase de transition ».

De son coté le Parti des travailleurs, une des composantes du Front populaire, a critiqué lundi la composition du nouveau gouvernement estimant « inéluctable la formation d’un gouvernement de salut national ». Il a appelé toutes les forces démocratiques et progressistes attachées aux objectifs de la révolution à unifier leurs rangs pour s’opposer à « l’échec du gouvernement ».

DI/TAP