Les ex-prisonnières politiques se mobilisent pour juger leurs tortionnaires

Une association de défense d’anciens prisonniers politiques a lancé samedi un appel à la mobilisation des femmes tunisiennes ex-prisonnières politiques pour traduire en justice leurs tortionnaires.“Les femmes tunisiennes qui ont subi la prison, l’oppression et la torture sont en droit aujourd’hui de revendiquer l’ouverture des dossiers judiciaires et la traduction en justice de toute personne accusée d’atteinte à leurs droits”, a soutenu la présidente de l’Association de défense des prisonniers politiques, Saida Akermi en marge de sa participation au débat organisé par le centre d’études Islam et démocratie.

Mme Akermi a demandé aux associations de créer “des centres d’écoute” avec l’aide de psychologues, de sociologues, d’historiens et de défenseurs des droits humains pour réunir des témoignages sur les persécutions subies par la femme dans les prisons tunisiennes et sur le calvaire des épouses et des enfants des prisonniers politiques sous la dictature.

Des députées d’Ennahda à l’assemblée constituante ont estimé que la Tunisie compte 450 femmes anciennes prisonnières politiques. Elles ont appelé à « une discrimination positif » en faveur des femmes victimes de la dictature en raison de la gravité et de la profondeur des souffrances subies dans les geôles de la dictature.

Di/Tap