Kélibia : L’alliance civile contre la violence et pour les libertés dénonce la violence et plaide pour le respect des divergences d’opinions

Le refus de la violence, le respect des divergences des opinions politiques et la neutralité de l’administration, tels sont les thèmes de la conférence de presse, organisée vendredi, à Nabeul, par la section de Kélibia de l’alliance civile contre la violence et pour les libertés.

Le coordinateur de cette alliance, Mhamed Hamaied, a indiqué que l’organisation de cette conférence vise à éclairer l’opinion publique autour de plusieurs questions liées aux protestations populaires, organisées le 7 février dernier à Kélibia et dans plusieurs villes avoisinantes, après l’assassinat du martyr Chokri Bélaid.

Un intervenant a appelé au nom de l’alliance à “assurer la neutralité des autorités locales et régionales” face ce qu’il considère “prise de position en faveur du mouvement Ennahdha“.

Il a précisé à ce propos, que la campagne de dénigrement menée par le délégué de Kélibia et le gouverneur de Nabeul dans plusieurs médias au plan régional et national, visant des hommes politiques dans les régions, des composantes de la société civile et des organisations à l’instar de l’UGTT contribuera à alimenter les tensions entre la société civile et le pouvoir.

Dans ce cadre, Hmaied s’est interrogé sur l’avenir d’environ 60 jeunes, dont des élèves, arrêtés après des actes de violences perpétrés dans la région. Le coordinateur de l’alliance a déploré “la poursuite de la torture en Tunisie” précisant que l’un des individus arrêtés lors de ces évènements a déclaré devant le juge d’instruction à Nabeul avoir été victime d’agressions physique, et a demandé l’ouverture d’une enquête.

Le coordinateur de l’alliance a estimé que l’arrestation du policier Sofiène belhaj amor sur fond de ces évènements pour motif d’avoir incendié le siège du parti du mouvement Ennahdha à Hammam Guezaz est une affaire “éminemment politique”, faisant allusion à l’ingérence d’un constituant du mouvement Ennahdha dans le déroulement des enquêtes et ses déclarations dans les médias alors que l’affaire est en cours.

La ville de Kélibia a connu, le 7 février dernier, une marche populaire, suite à laquelle le délégué de la région a été contraint à quitter le siège de la délégation sous la surveillance de l’armée nationale. Plusieurs régions avoisinantes à Kélibia ont été également le théâtre d’actes de violence, de vol et de heurts entre des groupes de jeunes qui ont tenté d’attaquer le poste de la garde nationale et les forces de l’ordre et ont incendié le siège du parti du mouvement ennhadha à Hammam El Guezaz.

Fondée le 19 janvier 2013, L’Alliance civile contre la violence et pour les libertés de Kélibia regroupe 5 partis, 13 associations relevant du collectif des associations de la société civile de Kélibia et la section locale de la ligue des droits de l’homme Kélibia- Korba ainsi que plusieurs avocats et militants de droits de l’homme.

DI/TAP