Les navettes des bus de la Société régionale de transport (SRT) de Nabeul ont connu des perturbations, au cours des dernières journées, notamment celles des bus “confort” aux stations de Menzel Temime et Lahouech, à Nabeul, et celle de Bab Alioua à Tunis.
Les retards au départ et à l’arrivée des bus, mardi, sont dus, selon les indications d’une source de la SRT de Nabeul au correspondant de l’agence TAP dans la région, “au refus de certains agents des forces de sécurité intérieures de respecter la décision de la société, entrée en vigueur depuis début mars 2013, et relative à l’octroi de cinq sièges seulement aux forces de sécurité, dans les bus “confort”.
De son côté, le président-directeur général de la SRT de Nabeul, Hédi Agrebi Jaouadi, a expliqué que “cette mesure vise à réduire les pressions financières sur l’entreprise, à la suite des pertes enregistrées, durant la dernière période, avec pour résultats l’incapacité de la société à couvrir ses dépenses et le paiement de ses dettes aux fournisseurs publics et privés”.
Il a ajouté que “les créances impayés du ministère de l’Intérieur envers la société s’élèvent à plus de quatre millions de dinars, pour une partie de l’année 2011 et l’année 2012, après l’accord établi entre le ministère du Transport et ceux de l’Intérieur et des Finances concernant le transport gratuit des agents et la prise en charge des ministères concernés des redevances, à la place des agents”.
Le premier responsable de la SRT de Nabeul a souligné que “la limitation à cinq sièges ne concerne que les 30 bus Confort (Climatisés) qui ne représentent que 30 pc du parc de la société, surtout qu’il s’agit de lignes principalement commerciales qui fournissent la partie la plus importante des revenus de l’entreprise”.
Il a, dans ce sens, fait part de son “étonnement face à l’attachement des agents de sécurité à prendre les bus Confort, alors que chacune de leurs navettes sont suivies, une demi-heure après, par une autre ordinaire, dans la même direction”.
Le responsable de la société a, en outre, indiqué que “cette mesure est juste une question d’organisation interne qui concerne la SRT, dans une tentative de réaliser les équilibres financiers de l’entreprise qui ont enregistré un recul des revenus des abonnements, sur les lignes Confort, de près de 400 mille dinars, en 2012”.
Il a appelé les parties concernées “à comprendre les raisons qui ont poussé la société à prendre pareille décision, surtout que les statistiques ont montré que le transport gratuit des agents de sécurité représente 20 à 25 pc, sur certaines lignes et qu’il peut atteindre 40 pc, au cours des heures de pointe du matin et de l’après-midi, ce qui cause la perte de clients et a un impact sur le rythme de l’exploitation”.
Le président-directeur général a remarqué que “la société adopte la souplesse dans l’application de la décision, en attendant le résultat des réunions programmées pour la semaine prochaine, avec les services du ministère de l’Intérieur pour régler la question des dettes”.
En parallèle, le secrétaire général-adjoint du syndicat régional des forces de sécurité intérieure, Idi Rahal, a souligné “l’attachement des agents à l’exécution de la décision parue sur le journal officiel relative au transport gratuit des agents et qui ne définit pas la nature des voyages et le nombre des places”.
Il a indiqué que “le revirement dans l’exécution d’une décision ou le changement de ses articles ne peut se faire que par une décision ministère similaire”, ajoutant que “la question des créances ne concerne pas les agents usagers des bus et que le règlement de cette question doit se faire avec les ministères concernés”.
Le responsable syndical a “démenti que les agents de sécurité perturbent les navettes”, faisant remarquer que ce qui est survenu ces derniers jours, sont “des simples altercations verbales entre des agents de sécurité et des chauffeurs de bus qui ont tenu à exécuter la décision de la société”. Il a, en outre, fait part, de son étonnement “parce que la SRT de Nabeul n’avait pas informé la direction générale de cette décision qui n’a pas respecté ses engagements de suspendre cette décision prise lors d’une réunion, le week-end dernier, entre toutes les parties concernées en présence du gouverneur de Nabeul”.