Un groupe d’agents de l’ordre révoqués ont observé, mardi matin, un sit-in de protestation devant le ministère de l’Intérieur, à Tunis, pour réclamer leur réintégration.
Les protestataires ont scandé de nombreux slogans dénonçant ce qu’ils qualifient de tentatives de mise au pas de l’institution sécuritaire et réclamant la reprise de leur activité.
Les forces de l’ordre déployées à proximité du ministère ont empêché les journalistes et photographes de “couvrir” le sit-in, d’autant que le passage devant le ministère ou par les rues adjacentes est interdit au piéton, depuis février dernier.
Selon le secrétaire général du syndicat des services de santé des forces de sécurité intérieure, Fayçal Zdiri, ce sit-in “spontané” se tenait à l’initiative de certains cadres et agents sécuritaires révoqués avant et après la révolution pour réclamer leur réintégration, dans l’esprit des objectifs de la révolution pour la liberté, la dignité et l’emploi.
Plus de 70 agents de l’ordre ont été révoqués après la révolution, a-t-il précisé dans une déclaration à l’agence TAP, estimant que “les licenciements ouvrent la voie à la contre-révolution”.
Les agents de l’ordre, a-t-il ajouté, subissent maintes formes de brimades consistant, principalement, en les mutations arbitraires, les mises à pied, voire la révocation.
De son côté, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Tarrouche, joint par téléphone, a déclaré à l’agence TAP que ces agents de l’ordre avaient été congédiés, après la révolution, pour avoir commis des fautes nécessitant une telle sanction.
Ces agents avaient eu droit à une procédure disciplinaire réglementaire au niveau du conseil d’éthique du ministère de l’Intérieur, a-t-il ajouté, indiquant que les décisions prises peuvent faire l’objet de recours en justice.
DI/TAP